Image of St. Marys River Control Structures

Le point sur le débit du lac Supérieur et les conditions attendues — mai 2019

Date

Le temps pluvieux s’est poursuivi dans le secteur supérieur des Grands Lacs en avril. Le niveau d’eau du lac Supérieur et des lacs Michigan-Huron demeure bien au-dessus de la moyenne, et celui du lac Supérieur pourrait atteindre ou dépasser en mai le niveau record enregistré si le temps pluvieux se poursuit. Le Conseil avise toutes les parties concernées de se préparer à des dommages côtiers semblables à ceux enregistrés au cours des dernières années. Le niveau élevé combiné aux vagues et vents forts prévus continuera d’entraîner un risque accru d’érosion des berges et des dommages côtiers dans le secteur supérieur des Grands Lacs.

Le niveau du lac Supérieur a augmenté de 13 cm au cours du dernier mois, tandis que l’augmentation moyenne du niveau d’eau pour ce mois est de 8 cm. Au début de mai, le lac Supérieur était supérieur de 38 cm à la moyenne (1918-2018) et supérieur de 23 cm à son niveau l’an dernier. Les lacs Michigan-Huron ont augmenté de 20 cm en avril, tandis que la hausse moyenne est de 11 cm pour ce mois. Les hausses du niveau ont été causées par des précipitations et un ruissellement provenant des affluents des lacs et du bassin hydrographique qui ont été supérieurs à la moyenne. Le niveau des lacs Michigan-Huron est actuellement supérieur de 65 cm à la moyenne, mais de 24 cm au-dessus du niveau observé au début du mois de mai l’an dernier. Les crues saisonnières dans les lacs Supérieur et Michigan-Huron devraient se poursuivre en mai. 

Le Conseil international de contrôle du lac Supérieur (le Conseil) a demandé récemment à la Commission mixte internationale d’approuver un écart temporaire par rapport au Plan de régularisation de 2012 de mai à novembre 2019. La stratégie liée à cet écart est similaire à celle employée au cours des quatre dernières années, où l’on a également connu une réduction de la capacité hydroélectrique, ainsi que des niveaux et des débits sortants élevés. Au cours des derniers mois, le Conseil s’attend à devoir modifier l’ouverture des vannes aux ouvrages compensateurs afin de compenser les répercussions des activités d’entretien aux centrales hydroélectriques qui devraient avoir lieu cet été et à l’automne. Au cours de cette période, le volume total de l’apport d’eau de la rivière Ste-Marie sera semblable au débit prescrit dans le Plan de 2012. La stratégie liée à l’écart n’aura donc presque aucune incidence sur le niveau du lac Supérieur et des lacs Michigan-Huron, mais aura un effet positif sur les rapides de la rivière Ste-Marie directement en aval des ouvrages compensateurs.

Le Conseil s’attend à ce que le débit total en mai soit de 2 430 m3/s, ce qui est inférieur de 340 m3/s à celui prescrit dans le Plan de régularisation du lac Supérieur de 2012. Le débit réel pourrait varier en fonction des conditions hydrologiques ainsi que des travaux d’entretien aux centrales hydroélectriques qui se trouvent sur la rivière Ste-Marie. Le débit moyen des rapides de la rivière Ste-Marie en mai devrait être d’environ 674 m3/s et les vannes seront ouvertes de manière à rejeter un volume équivalent à l’ouverture complète de quatre vannes le 6 mai. L’objectif sera atteint par l’ouverture partielle des vannes no 11 à 14 à 165 cm chacune. Aucun changement ne sera apporté au réglage de la vanne no 1, qui rejette un débit d’environ 15 m3/s dans le chenal au nord de la digue protégeant le passage des poissons. Les vannes no 2 à 10, 15 et 16 conserveront leur ouverture actuelle de 26 cm. Les pêcheurs et autres utilisateurs des rapides de la rivière Ste-Marie doivent faire preuve de prudence en raison de la variation du débit et du niveau d’eau observés dans les rapides en mai. 

Le Conseil insiste sur le fait que les conditions hydrologiques constituent le facteur principal des fluctuations du niveau d’eau. Le niveau des Grands Lacs ne peut pas être entièrement contrôlé par la régularisation du débit, et la régularisation ne peut pas éliminer complètement le risque de niveau extrême lorsqu’il y a des phénomènes météorologiques violents et des apports d’eau supérieurs à la normale.