Image of St. Marys River Control Structures

Mise à jour sur les débits sortants et les conditions prévues du lac Supérieur - avril 2019

Date

En mars, des conditions relativement humides ont continué de régner dans le bassin supérieur des Grands Lacs, et le niveau d’eau des lacs Supérieur et Michigan‑Huron est demeuré nettement au-dessus de la moyenne. Celui-ci, combiné à des vents violents et à de fortes vagues, a perpétué l’effet d’érosion et d’endommagement des rives dans le réseau des Grands Lacs d’amont. Ce phénomène d’usure mécanique risque fort de se poursuivre au printemps si de telles conditions météorologiques devaient persister.

Le niveau d’eau du lac Supérieur a baissé de 2 cm le mois dernier, ce qui correspond à la baisse moyenne pour un mois de mars. Au début d’avril, le niveau se situe à 33 cm au-dessus de la moyenne ( de 1918 à 2018) et à 6 cm de plus qu’à la même époque l’an dernier. La hausse saisonnière du niveau du lac Supérieur devrait s’amorcer dans le courant du mois d’avril. Quant au niveau d’eau du lac Michigan‑Huron, il a augmenté de 4 cm en mars, ce qui équivaut à la hausse moyenne pour un mois de mars. Le niveau d’eau du lac Michigan‑Huron est actuellement de 56 cm de plus que la moyenne et de 14 cm de plus que le niveau observé au début d’avril dernier. Il faut s’attendre à ce que la hausse saisonnière du niveau d’eau se poursuive en avril.

Compte tenu des niveaux d’eau qui demeurent élevés dans les Grands Lacs d’amont, ainsi que des travaux d’entretien prévus des centrales hydroélectriques, le Conseil international de contrôle du lac Supérieur (le « Conseil ») a demandé à la Commission mixte internationale (CMI) l’autorisation de déroger temporairement au Plan de régularisation 2012 du lac Supérieur cet hiver. La demande a été approuvée. Si les trois centrales hydroélectriques ont été alimentées à leur pleine capacité, le volume d’eau total combiné disponible a été inférieur à cette maximale en décembre et en janvier, en raison des travaux d’entretien nécessaires. Durant ces deux moi, et afin de réduire l’impact des travaux sur le débit, le Conseil a augmenté le volume d’eau libéré par l’ouvrage de régularisation, à l’entrée des rapides de la rivière St. Mary, en favorisant un écoulement équivalent à deux vannes complètement ouvertes au lieu du réglage hivernal habituel qui correspond à une seule vanne à moitié ouverte.

Cette stratégie a eu pour résultat que les débits totaux ont été inférieurs à ceux du Plan établis pour décembre et janvier, et supérieurs aux débits fixés pour février et mars. Il est prévu que les débits seront conformes au Plan en avril. Le volume total d’eau libéré dans la rivière St. Mary cet hiver a été approximativement le même que si cette stratégie n’avait pas été appliquée, et les répercussions nettes sur le niveau d’eau des lacs Supérieur et Michigan‑Huron ont été minimes.

Le Conseil prévoit qu’en avril, le débit total sera de 2 410 m3/s, ce qui correspond à ce qui est prévu dans le Plan. Les débits de sortie réels pourraient varier en fonction des conditions hydrologiques et de l’englacement, ainsi que des travaux d’entretien dans les centrales hydroélectriques de la rivière St. Mary. L’ouverture des vannes de l’ouvrage de régularisation sera maintenue (les vannes no 2 à no 16 conserveront une ouverture de 26 cm chacune). L’ouverture de la vanne no 1, qui déverse un volume d’environ 15 m3/s dans le canal situé au nord de la passe à poissons.

Le Conseil rappelle que ce sont les conditions hydrologiques qui sont principalement responsables des fluctuations du niveau d’eau. Le niveau d’eau des Grands Lacs ne peut pas être entièrement contrôlés grâce à la régulation des débits de sortie, et celle-ci ne peut pas éliminer complètement le risque de voir un niveau d’eau extrêmement élevés dans des périodes où les conditions météorologiques et l’apport en eau sont extrêmes. Il n’est pas possible de prévoir avec justesse de telles conditions des semaines à l’avance, mais étant donné le niveau d’eau actuel des Grands Lacs, le Conseil recommande à tous ceux qui pourraient être touchés de se préparer en vue de niveaux plus élevés que la moyenne, si les mêmes conditions devaient régner au printemps.