Moses-Saunders Dam

Le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent de la CMI annonce que les conditions présentes dans l’ensemble du réseau hydrographique du lac Ontario et du Saint-Laurent se stabilisent et qu’elles devraient s’améliorer

Date

Selon les dernières projections du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent pour 2020, le niveau des eaux dans l’ensemble du réseau hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent devrait atteindre des sommets bien inférieurs aux records de 2017 et 2019. Bien que le niveau d’eau du lac Ontario soit actuellement nettement supérieur à sa moyenne, l’amélioration de ces conditions est le résultat de conditions météorologiques et d’apports d’eau beaucoup plus modérés cette année, ainsi que des mesures prises par le Conseil en vue d’accroître le débit du lac Ontario et d’aider le réseau hydrographique à se rétablir plus rapidement après des périodes où le niveau des eaux a été particulièrement élevé.

Grâce aux enseignements tirés des saisons 2017 et 2019, le Conseil et son équipe technique ont réussi à repousser les limites du Plan 2014, afin de percer les plafonds de débit et de niveau établis pour les parties aval du réseau, plafonds qu’on avait jusque-là perçus comme étant absolus, d’où les gains constatés cet hiver et ce printemps. Cela, non sans beaucoup de collaboration de « Mère Nature ».

Il vaut la peine de répéter qu’aucun plan de régularisation ne pourra jamais permettre de faire face à tous les événements météorologiques extrêmes et soutenus qu’on puisse imaginer, ni d’assurer une protection totale et permanente de toutes les utilisations possibles des eaux du réseau hydrographique. Tandis que le Conseil se sent encouragé par le niveau des eaux actuel et projeté, il ne peut prédire ce que la météo nous réserve et il invite donc les collectivités riveraines à demeurer vigilantes.

L’amélioration des conditions est illustrée sur la page Web du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent (https://ijc.org/fr/clofsl/bassin/debits). Un des éléments clés qui a contribué à la diminution du niveau d’eau du lac Ontario tient au fait que la crue printanière de la rivière des Outaouais est survenue beaucoup plus tôt qu’en 2017 et en 2019 et que l’actuel débit de la rivière est beaucoup plus faible, comme le montre le graphique interactif sous l’onglet concernant ce cours d’eau.

Le Conseil a pu continuer d’augmenter le débit du lac Ontario (voir l’onglet Débit du lac Ontario), en partie parce que l’apport de la rivière des Outaouais a diminué et que les conditions présentes en aval permettent maintenant d’absorber un débit plus important. Grâce à ces conditions, le niveau d’eau du lac Ontario a connu une augmentation beaucoup plus modérée ce printemps, malgré des apports très importants et soutenus en provenance du lac Érié (voir l’onglet Débit du lac Érié). Le niveau des quatre Grands Lacs d’amont a atteint ou dépassé les records antérieurs, tandis que celui du lac Ontario se situe nettement au-dessus de sa moyenne, bien qu’en-deçà des niveaux d’eaux records.

Le Conseil revoit régulièrement sa stratégie de régularisation du débit en fonction des conditions qui prévalent en temps réel afin d’exploiter chaque opportunité de retirer autant d’eau que possible du lac Ontario sans causer d’impacts indus en amont et en aval du barrage hydroélectrique Moses-Saunders. En 2019-2020, en donnant l’autorisation de dévier du Plan 2014, la Commission mixte internationale a renforcé les efforts déployés. Le Conseil a utilisé cette autorisation afin de saisir toutes les occasions rendues possibles par les conditions météorologiques régionales et les conditions actuelles dans le réseau, ce que les règles du Plan 2014 (comme de tout autre plan de régularisation du débit) n’auraient pu anticiper.

Retour en arrière

https://www.tvanouvelles.ca/2019/04/23/inondations-les-images-captees-par-lhelicoptere-tva-nouvelles

Le 23 avril de l’an dernier, la crue de la rivière des Outaouais venait tout juste de commencer. Les inondations le long du fleuve Saint-Laurent en aval de Montréal ont été très importantes, comme le montre cette vidéo aérienne. En dépit d’une diminution du débit du lac Ontario dix jours plus tôt, sous l’effet de l’augmentation rapide du débit de la rivière des Outaouais, l’eau se déversant en aval a inondé les terres, prenant les maisons au piège et forçant l’évacuation de 3 000 résidences. Le niveau d’eau du lac Ontario a augmenté de 16 cm (6 po) durant cette période de 10 jours en raison de la réduction de son débit et de l’augmentation rapide des apports en provenance du lac Érié, des précipitations et des eaux de ruissellement à la suite d’une série d’orages violents. En 2019, la rivière des Outaouais allait atteindre son pic plus tard dans la saison, soit le 1 mai, si bien que toute la région bordant le lac Saint-Pierre est demeurée inondée pendant plusieurs semaines. Le niveau d’eau du lac Ontario a continué d’augmenter tout au long du mois de mai et n’a atteint son pic qu’en juin.

Regard vers l’avenir

Comme le débit du lac Ontario continue d’augmenter à mesure que celui de la rivière des Outaouais diminue, c’est désormais la navigation qui sera le facteur limitatif dans le réseau. Par les années passées, le débit du lac Ontario en été a atteint 10 400 m3 (367 000 pi3), mais comme le niveau d’eau du lac Ontario devrait être plus bas cette année, il est peu probable que ce débit soit égalé en 2020. Avec un faible niveau d’eau, le chenal est moins à même de permettre l’écoulement de l’eau sans une augmentation de la vitesse du courant, ce qui se répercute alors sur la navigation et les activités de loisir et aggrave l’érosion des berges.

Les municipalités et les résidents riverains du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent doivent continuer de mettre en place des plans d’action destinés à renforcer la résilience des berges et à favoriser leur préparation aux futurs épisodes de crues et d’étiages.

Veuillez noter que le Conseil a créé une page Web consacrée aux récents épisodes de crue : https://ijc.org/fr/loslrb/q&a (anglais) https://www.ijc.org/fr/clofsl/questions (français). Tout ce qui concerne les crues est désormais regroupé sur un site facilement accessible. 

Le site Web du Conseil renferme des informations sur les conditions hydrologiques, le niveau d’eau et le débit, y compris des graphiques et des photos, et ces renseignements sont aussi affichés sur la page Facebook du Conseil (en anglais seulement) à l’adresse : https://www.facebook.com/InternationalLakeOntarioStLawrenceRiverBoard, et des renseignements plus détaillés sont disponibles sur notre site Web à l’adresse https://www.ijc.org/fr/clofsl. Veuillez consulter vos représentants locaux pour connaître les mesures de préparation et d’intervention en cas d’inondation.

Personnes ressources :

Rob Caldwell :              613-938-5864 Rob.Caldwell@canada.ca

Andrew Kornacki :      716-879-4349 andrew.a.kornacki@usace.army.mil

Le Conseil international du Lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent précise le débit du lac Ontario conformément au Plan de 2014, comme l’exige l’ordonnance supplémentaire de 2016 de la Commission mixte internationale. Ce plan a été accepté par le Canada et les États-Unis en décembre 2016 dans un effort d’amélioration de la performance environnementale tout en conservant la plupart des avantages offerts aux autres intérêts par le précédent Plan 1958-D, lequel était en vigueur depuis 1963. Pour déterminer le débit, le Conseil, en collaboration avec son personnel, accorde une attention particulière au niveau d’eau dans tout le réseau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, de même que dans les Grands Lacs d’amont, et aux répercussions sur les intervenants du bassin.

Le niveau d’eau varie d’année en année et tout au long de l’année selon les conditions météorologiques et les conditions d’apports d’eau du bassin. De telles variations aident les zones humides littorales et sont essentielles pour un environnement lacustre sain, mais peuvent parfois, selon des circonstances propres à certains secteurs, augmenter la vulnérabilité des structures littorales et réduire les possibilités d’activités de plaisance. Le Conseil suggère vivement à tous d’être prêts à tenir compte des fluctuations historiques du niveau d’eau et à s’adapter à celles qui pourraient se produire à l’avenir. À partir d’observations historiques et de prochaines conditions prévisibles, nous anticipons que le niveau d’eau du lac Ontario pourrait facilement fluctuer d’un niveau maximal de 75,92 m (249,1 pieds) à un niveau minimal de 73,56 m (241,3 pi) à intervalles espacés. Cependant, il est également reconnu que les conditions climatiques futures sont incertaines, que des niveaux extrêmes pourraient être observés, et ce, de plus en plus souvent. La gamme de fluctuations du niveau d’eau sur le fleuve Saint-Laurent est plus grande que celle du lac Ontario. En outre, ces fluctuations n’incluent pas les divers effets locaux des forts vents ni du mouvement des vagues, qui augmentent ou diminuent de façon significative le niveau d’eau à l’échelle locale sur le lac et le fleuve, avec des modifications temporaires potentielles de plus d’un demi-mètre (2 pi) à certains endroits.

 Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site Web du Conseil à l’adresse (https://www.ijc.org/fr/clofsl) et sa page Facebook à l’adresse (https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent). Pour recevoir un courriel hebdomadaire au sujet du niveau et du débit d’eau dans le réseau hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, veuillez envoyer un courriel vierge à l’adresse stlaw-L-subscribe@cciw.ca avec le mot « abonner » dans le titre et le corps de votre message.