Les conditions de sécheresse dans le système des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent contraignent le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent à appliquer les déviations inscrites au plan de régularisation

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Le mois de mai a été plus sec que la moyenne dans le bassin versant des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. D’après la base de données Hydromet du GLERL et celle du US Army Corps of Engineers, les 12 derniers mois auront été les plus secs que nous ayons connu dans la région du lac Ontario depuis 1966. Les cartes canadiennes et américaines de surveillance de la sécheresse montrent des conditions hydrométriques qui varient d’anormalement à modérément sèches dans le bassin https://www.ncdc.noaa.gov/temp-and-precip/drought/nadm/maps. C’est pour cette raison que le niveau d’eau du lac Ontario n’a augmenté que de 2 cm (0,8 po) en mai comparativement à sa hausse moyenne de 9 cm (3,6 po) en mai.   

« Le niveau du lac Ontario est passé sous le seuil du critère H14 de bas niveau spécifié au plan de régularisation de la CMI », a déclaré M. Stephen Durrett, coprésident américain du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Conformément à la directive de la Commission mixte internationale (CMI) sur les ajustements opérationnels (https://ijc.org/fr/loslrb/who/directives/deviations), le plan de régularisation doit être suivi jusqu’à ce que les niveaux d’eau atteignent l’un des seuils indiqués. Comme les niveaux dans le bassin sont passés sous le seuil de bas niveau qui s’applique en cette période de l’année, le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent a mis en place des débits s’écartant de ceux correspondant à la « courbe d’exploitation », prescrits au plan.

Le 29 mai, le débit sortant du lac Ontario a ainsi été fixé à 100 m3/s (3 530 pi3/s) de moins que la valeur prescrite selon la « courbe d’exploitation » du plan de régularisation. Une nouvelle réduction a été appliquée le 5 juin pour établir le débit à 7 620 m3/s (269 100 pi3/s), soit 200 m3/s (7 060 pi3/s) de moins que la valeur prescrite selon la « courbe d’exploitation » du plan de régularisation. Le Conseil continuera de surveiller de près les conditions et les effets de la stratégie de déviation ainsi que les prévisions météorologiques et les conditions de sécheresse.

Les écarts par rapport aux débits prescrits selon la « courbe d’exploitation » du Plan, en vertu du seuil inférieur du critère H14 visent à « fournir toute l’aide possible aux prises d’eau municipales, à la navigation et à la production hydroélectrique […] en amont et en aval ». Dans son examen des stratégies de déviations possibles en vertu de ce pouvoir, le Conseil a tenu compte des répercussions sur tous les intérêts en jeu. Les déviations devraient réduire le risque de bas niveaux d’eau dû à une sécheresse estivale. Cependant, la gestion des débits sortants ne peut éliminer le risque que des niveaux d’eau extrêmes se produisent pendant les périodes de conditions météorologiques et d’apports d’eau extrêmes.

Pour obtenir des renseignements sur les conditions hydrologiques, le niveau d’eau et le débit sortant, y compris des graphiques et des photos, veuillez consulter la page Facebook du Conseil à l’adresse https://www.facebook.com/InternationalLakeOntarioStLawrenceRiverConseil (en anglais). Plus de détails sont également accessibles sur son site Web : https://www.ijc.org/fr/clofsl.

Personnes ressources :

Bryce Carmichael : 513-418-8562

Sarah Lobrichon : 613-794-8592

Ou par courriel :

ILOSLRB-USSection@usace.army.mil

ec.cilofsl-iloslrb.ec@canada.ca

 

Le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent veille à ce que les débits sortants du lac Ontario respectent les exigences des ordonnances d’approbation de la Commission mixte internationale. Quel que soit le plan de régularisation, la capacité de contrôler le débit sortant du lac Ontario ne revient pas à dire qu’il est possible de réguler entièrement le niveau du lac. Cela s’explique par le fait que les principaux facteurs qui influent sur les apports d’eau des Grands Lacs, soit les précipitations, l’évaporation et les eaux de ruissellement, ne peuvent être contrôlés et sont difficiles à prévoir avec précision.