Les températures douces mènent à de faibles niveaux d’eau : Le Conseil va diminuer le débit sortant du Lac Ontario

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Des précipitations et un ruissellement de la fonte des neiges inférieurs à la moyenne ont causé une diminution des apports en eau dans le lac Ontario avec pour conséquence, une baisse de son niveau d’eau et de celui du fleuve Saint-Laurent. En réaction à ces conditions, le Conseil a décidé de réduire le débit du lac Ontario à compter du 10 avril 2021.

Suite à une analyse de risque réalisée en décembre 2020 établissant à environ 28 % la probabilité en 2021 d’un dépassement de la cote de niveau d’eau élevé critique, le Conseil a donc décidé de dévier du Plan 2014 en janvier et février dernier, sous l’autorisation accordée par la Commission mixte internationale (CMI), afin de retirer davantage d’eau du lac Ontario. Un total de 9,4 cm (3,7 po) a été relâché du lac Ontario afin de réduire davantage les risques de dommages potentiels par les hauts niveaux d’eau à la fin du printemps et au début de l’été.   

En raison du faible ruissellement printanier, le Conseil a décidé de réduire le débit sortant du lac Ontario en dessous des valeurs prescrites du plan 2014. Cela afin de remettre à un rythme d’environ 2 cm (0,8 po) d’eau par semaine pour les trois prochaines semaines, le volume excédent d’eau prélevé durant l’hiver. Après ces 3 semaines, le Conseil reviendra aux débits prescrits dans le plan.

Cette stratégie permettra de faire augmenter les niveaux du lac Ontario et du lac Saint-Laurent plus que ce n’aurait été le cas suivant les débits prescrits au plan. Il semble maintenant probable que le niveau du lac Ontario demeurera sous sa moyenne à long terme pendant l’été, à moins que le temps ne soit très humide. La plupart des scénarios prévisionnels dus à des précipitations inférieures à la moyenne indique que le niveau du lac Ontario demeurera au-dessus des seuils critiques de bas niveau. Dans le cadre de cette stratégie, le niveau du lac Saint-Laurent augmentera à court terme, puisqu’il forme le bief amont du barrage Moses-Saunders. Selon la plupart des scénarios prévisionnels, il faut s’attendre à des conditions de faible hydraulicité qui entraîneront probablement un niveau d’eau du lac Saint-Laurent considérablement inférieur à la moyenne, ce printemps et cet été.

Cette stratégie devrait avoir des répercussions négligeables sur le lac Saint-Louis, près de Montréal. Dans les prochaines semaines, le niveau du lac Saint-Louis pourrait être jusqu’à 10 cm plus bas qu’il ne l’aurait été sous l’effet des débits prescrits par le plan. Cependant, la plupart des scénarios prévisionnels suggèrent que le niveau du lac Saint-Louis demeurera supérieur aux seuils critiques d’étiage au cours du printemps et de l’été.

Le Conseil continuera de surveiller de près les conditions tout au long de l’été. Si les conditions de sécheresse persistent, il se réunira de nouveau régulièrement pour discuter des mesures envisageables afin d’ajuster le débit sortant.

Pour obtenir des renseignements sur les conditions hydrologiques, le niveau d’eau et le débit sortant, y compris des graphiques et des photos, veuillez consulter la page Facebook du Conseil à l’adresse https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent/. Plus de détails sont également accessibles sur son site Web : https://www.ijc.org/fr/clofsl. Veuillez communiquer avec les autorités locales au sujet des mesures de préparation et d’adaptation aux inondations.

 

Personnes-ressources :

Sarah Lobrichon :                   (613)794-8592


Ou par courriel :

ILOSLRB-USSection@usace.army.mil

ec.cilofsl-iloslrb.ec@canada.ca
 

Le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent ajuste le débit sortant du lac Ontario en conformité avec le Plan de 2014, comme le prescrit l’ordonnance supplémentaire de 2016 de la Commission mixte internationale. Les États-Unis et le Canada ont convenu du Plan en décembre 2016 pour tenter d’améliorer la performance environnementale tout en conservant la plupart des avantages qu’apportait aux autres parties prenantes le Plan1958-D, en vigueur précédemment depuis 1963. Afin de déterminer le débit sortant, le Conseil, avec son personnel, suit de près le niveau d’eau du lac Ontario et celui du fleuve Saint-Laurent ainsi que celui des Grands Lacs d’amont et porte une attention particulière aux effets sur les différents intérêts dans le bassin.

La CMI a annoncé qu’elle réduisait la taille du Conseil de 12 à 6 membres à compter du 1er décembre 2020. Le Conseil restructuré comprend encore un membre nommé par le gouvernement du Canada, un par le gouvernement des États-Unis, un par la province du Québec, un par la province de l’Ontario et un par l’État de New York, outre un membre supplémentaire du côté des États-Unis pour assurer la parité de représentation entre les deux pays. Les membres du Conseil continuent de servir à titre personnel et professionnel, et de tenir compte des intérêts de tout le réseau hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. La page internet donnant la composition du Conseil a été mise à jour ici afin de refléter ce changement. Cette restructuration ne modifie pas fondamentalement le processus par lequel le Conseil rend ses décisions en matière de régularisation. Les six membres précédents du Conseil font partie d’un groupe consultatif intérimaire (GCI). Ils continuent par ailleurs d’assister aux réunions du Conseil qui accorde encore beaucoup de poids à leurs recommandations et commentaires dans toute prise de décisions concernant la régularisation.

Le niveau d’eau varie d’année en année et à l’intérieur d’une même année selon les conditions météorologiques et les conditions liées à l’approvisionnement en eau. De telles variations sont bénéfiques pour les milieux humides côtiers et sont essentielles à la santé du milieu lacustre, mais elles peuvent parfois, suivant les circonstances données, accroître la vulnérabilité des structures riveraines et réduire les possibilités de navigation de plaisance. Le Conseil exhorte tous les résidents à se préparer à composer avec toute la gamme de fluctuations du niveau d’eau qui furent enregistrées par le passé et qui pourraient se produire à l’avenir. D’après les observations historiques et les prévisions des conditions futures, le niveau d’eau du lac Ontario devrait varier au moins d’une hauteur maximale de 75,92 m (249,1 pi) à une hauteur minimale de 73,56 m (241,3 pi) à de rares intervalles. Nous reconnaissons toutefois que les conditions climatiques futures sont incertaines et que, par conséquent, un niveau d’eau particulièrement extrême pourrait être atteint plus souvent que par le passé. Le niveau d’eau du fleuve Saint-Laurent a tendance à varier davantage que celui du lac Ontario. De plus, ces chiffres ne tiennent pas compte de l’effet variable des vents forts et des vagues, qui peuvent faire augmenter ou réduire considérablement le niveau d’eau local des lacs et du fleuve, entraînant des variations temporaires de plus d’un demi-mètre (2pi) à certains endroits. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site Web du Conseil au ijc.org/fr/clofsl ou sa page Facebook au https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent/.