Moses Saunders Dam

Un débit record du lac Ontario durant tout l’été

Date

Le niveau d’eau diminuent dans l’ensemble du réseau, sous l’effet combiné d’un réchauffement des températures, du temps plus sec ainsi que du débit record du lac Ontario de 10 400 m3/s (367 270 pi3/s).

Lors de sa réunion du 5 juillet, le Conseil a convenu unanimement de maintenir l’actuel débit du lac Ontario, supérieur de 200 m3/s (7 060 pi3/s) à ce que prévoit le Plan de régularisation 2014 et qui se situe à la limite maximale de sécurité pour la navigation, applicable à ce niveau d’eau du lac. Les corporations de la Voie maritime ont mis en œuvre des mesures d’atténuation pour permettre la poursuite de la navigation en toute sécurité avec ce débit élevé qui continuera de diminuer le niveau d’eau du lac Ontario et à alléger les pressions qui s’exercent sur les riverains touchés par les crues de cette année.

Le Conseil a délibéré sur plusieurs stratégies prévoyant un débit supérieur à 10 400 m3/s et a tenu compte à la fois de la diminution additionnelle du niveau d’eau du lac Ontario et des répercussions sur les autres secteurs d’activités. Il a notamment été question d’augmenter progressivement son débit jusqu’à l’atteinte de la capacité maximale d’écoulement du fleuve Saint-Laurent. Au moment présent, toute augmentation supplémentaire du débit du lac Ontario obligerait les corporations de la Voie maritime à interrompre la navigation sur le fleuve Saint-Laurent, entre Saint-Lambert et Cape Vincent. Le coût économique, d’une perturbation de la chaine d’approvisionnement du secteur de l’économie de la région Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent est estimé à $50 000 000 par jour. De plus, des conséquences additionnelles sont prévisibles aussi pour la navigation de plaisance et pour les propriétaires de terrains en bordure du fleuve en aval, y compris la remontée des eaux pour des secteurs qui furent déjà inondés de même que de nouvelles inondations dans le cours inférieur du Saint-Laurent, juste en amont de Montréal. En outre, le maintien d’un tel débit élevé aurait des répercussions sur l’environnement, notamment sur les habitats du poisson, de la faune et de la sauvagine et sur les aires de reproduction.

Un débit du lac Ontario correspondant à la capacité maximale d’écoulement du système, maintenu pendant quatre semaines accélérerait certes le rétablissement du lac Ontario à court terme. Cependant, si on compare cette option à celle de s’en tenir à la stratégie actuelle du débit record, les deux options convergent à l’intérieur d’un (1) pouce de différence du niveau d’eau du lac Ontario au 31 décembre.Cela est dû au fait que le volume d’eau physiquement possible d’écouler dans le tracé du fleuve Saint-Laurent est directement relié au niveau d’eau du lac Ontario. Ainsi la diminution graduelle du niveau d’eau du lac Ontario, se traduit par une diminution proportionnelle de la capacité d’écoulement du fleuve. Le maintien de l’actuelle stratégie d’écart majeur procurera des avantages comparables d’ici la fin de l’année civile, sans pour autant occasionner des dommages économiques de 1,4 milliard de dollars.

Le Conseil a également convenu de maintenir le débit à 10 400 m3/s (367 270 pi3/s) pour une plus longue période qu’en 2017, soit tant et aussi longtemps que le niveau d’eau du lac Ontario n’aura pas diminué d’au moins 30 cm (1 pied) et descendu sous 75,50 m (247,7 pieds). D’après les prévisions actuelles, cela pourrait se produire vers la mi-août, dépendamment des apports en eau. De plus, le Conseil a avisé les corporations de la Voie maritime qu’il maintiendra le débit du lac Ontario à quelque 200 m3/s (7 060 pi3/s) au-dessus de la limite sécuritaire normale du débit de navigation sécuritaire jusqu’à l’automne prochain afin de maintenir le rythme accéléré de diminution du niveau d’eau du lac Ontario . Les corporations de la Voie maritime maintiendront des mesures d’atténuation pour assurer la sécurité de la navigation pendant cette période.

Ces mesures accrues de débit soutenu apporteront un soulagement immédiat et à long terme à tous les résidents et propriétaires fonciers en amont en raison du niveau d’eau élevé. Le Conseil a l’intention d’abaisser ce niveau d’eau avant l’hiver autant que possible. Il convient cependant de rappeler à cet égard que le Conseil ne contrôle que le débit du lac Ontario et non ses apports en eau. Un débit élevé permettra certes d’accélérer la baisse de son niveau d’eau par rapport à ce qui se produirait autrement, mais il ne sera pas possible, autant pour cette année que toute autre, de diminuer le niveau d’eau du lac Ontario pour qu’il atteigne un certain niveau « sécuritaire » prédéterminé à l’arrivée de l’hiver.

La Commission mixte internationale a demandé au Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent (GAGL) d’accélérer son examen en cours du Plan de 2014. Le Conseil publiera plus tard cette semaine une description de l’étendue de l’évaluation faite par le GAGL.

Pour obtenir des renseignements sur les conditions hydrologiques, le niveau d’eau et le débit, y compris des graphiques et des photos, veuillez consulter la page Facebook du Conseil à l’adresse https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent. Plus de détails sont également accessibles sur son site Web : https://www.ijc.org/fr/clofsl

Personnes-ressources :

Rob Caldwell : 613-938-5864; Rob.Caldwell@canada.ca

Andrew Kornacki : 716-879-4349, 716-352-8669; Andrew.A.Kornacki@usace.army.mil 

 

Le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent ajuste le débit du lac Ontario en conformité avec le Plan de 2014, comme le prescrit l’ordonnance supplémentaire de 2016 de la Commission mixte internationale. Les États-Unis et le Canada ont convenu du Plan en décembre 2016 pour tenter d’améliorer la performance environnementale tout en conservant la plupart des avantages qu’apportait aux autres parties prenantes le Plan 1958-D, en vigueur précédemment depuis 1963. Afin de déterminer le débit, le Conseil, avec son personnel, suit de près le niveau d’eau du lac Ontario et celui du fleuve Saint-Laurent ainsi que celui des Grands Lacs en amont et porte une attention particulière aux effets sur les parties prenantes dans le bassin.

Le niveau d’eau varie d’année en année et à l’intérieur d’une même année selon les conditions météorologiques et les conditions liées à l’approvisionnement en eau. De telles variations sont bénéfiques pour les milieux humides côtiers et sont essentielles à la santé du milieu lacustre, mais elles peuvent parfois, suivant les circonstances données, accroître la vulnérabilité des structures riveraines et réduire les possibilités de navigation de plaisance. Le Conseil exhorte tous les résidents à se préparer à composer avec toute la gamme de niveaux d’eau qui furent enregistrés par le passé et qui pourraient se produire à l’avenir. D’après les observations historiques et les prévisions des conditions futures, le niveau d’eau du lac Ontario devrait varier au moins d’une hauteur maximale de 75,88 m (248,9 pi) à une hauteur minimale de 73,56 m (241,3 pi) à de rares intervalles. Nous reconnaissons toutefois que les conditions climatiques futures sont incertaines et que, par conséquent, un niveau d’eau particulièrement extrême pourrait être atteint plus souvent que par le passé. Le niveau d’eau du fleuve Saint-Laurent a tendance à varier davantage que celui du lac Ontario. De plus, ces chiffres ne tiennent pas compte de l’effet variable des vents forts et des vagues, qui peuvent faire augmenter ou réduire considérablement le niveau d’eau local des lacs et du fleuve, entraînant des variations temporaires de plus d’un demi-mètre (2 pi) à certains endroits.

Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site Web du Conseil au ijc.org/fr/clofsl ou sa page Facebook au https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent/. Pour recevoir l’infolettre hebdomadaire au sujet du niveau et du débit dans le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent, vous pouvez également vous abonner à la liste de diffusion en envoyant un courriel à stlaw-L-subscribe@cciw.ca en mentionnant « abonnement » dans l’objet et le corps du message.