Une amélioration des conditions dans la partie aval du bassin hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent permettent d’adopter un débit sortant favorable à la navigation

Grâce aux conditions météorologiques et aux apports d’eau qui prévalent actuellement dans tout le bassin hydrographique le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent n’a plus besoin de limiter ce débit pour atténuer les risques d’inondation en aval. Autrement dit, le débit de sortie sera désormais fixé à son maximum afin de favoriser la baisse de niveau du lac Ontario, tout en maintenant des courants dont la vitesse ne gênera pas la navigation commerciale. Le niveau des eaux dans l’ensemble du réseau hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent devrait atteindre des sommets bien inférieurs aux records de 2017 et de 2019.

Nette amélioration des conditions météorologiques ce printemps par rapport à celles du printemps 2019

Tous les printemps, l’eau de la rivière des Outaouais (important affluent du fleuve Saint-Laurent) se combine aux débits sortants du lac Ontario contribuant aux débits du Saint-Laurent à hauteur de Montréal. Les apports du lac Érié, les précipitations sur le lac Ontario et le ruissellement de son bassin hydrographique, moins l’évaporation totale et les débits sortants limités par les conditions en aval, continuent de déterminer le niveau du lac Ontario.
 

• La page Web du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, à l’adresse https://ijc.org/fr/clofsl/bassin/debits présente les débits mesurés dans le système. Cette année, le Conseil a été en mesure de maintenir un fort débit de sortie du lac Ontario car la rivière des Outaouais a atteint un pic de crue plus tôt et plus bas qu’en 2017 et 2019. De plus, le débit actuel de cet affluent est aussi beaucoup plus faible, comme le montre le graphique interactif à l’onglet « Rivière des Outaouais ». La diminution du débit de la rivière des Outaouais donne lieu à un régime d’écoulement en aval qui permet une augmentation du débit de sortie du lac Ontario.

• Malgré des apports extrêmement élevés et soutenus en provenance du lac Érié (voir l’onglet « Lac Érié »), la hausse du niveau d’eau du lac Ontario, ce printemps, a été beaucoup plus modérée que par le passé (voir https://ijc.org/fr/clofsl/bassin/niveau-d%27eau).

• En plus des conditions printanières plus sèches dans tout le bassin du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, le Conseil a saisi toutes les occasions de retirer le plus d’eau possible du lac Ontario sans occasionner d’impacts indus en amont et en aval du Barrage hydroélectrique Moses-Saunders depuis le pic des niveaux atteint en juin 2019.

Stratégie des débits à venir
 

Le Conseil pourrait s’écarter encore du Plan 2014, car il envisage de continuer de relâcher le plus d’eau possible tout en maintenant les courants à des seuils égaux ou inférieurs aux critères de navigation sécuritaire dans les tronçons critiques du fleuve Saint-Laurent. L’automne dernier, la CMI a accordé au Conseil le pouvoir de s’écarter des prescriptions du Plan jusqu’à ce que le lac Ontario atteigne son pic en 2020.

• Le Conseil, à partir des commentaires des navigateurs commerciaux, tentera d’établir un débit de sortie supérieur à celui correspondant aux limites L du plan 2014. 

• La Corporation de la Voie maritime du Saint-Laurent ajustera le réglage de ses écluses et interviendra dans les tronçons critiques du fleuve Saint-Laurent qu’elle contrôle afin d’atténuer les impacts que l’augmentation du débit de sortie pourraient avoir sur la navigation.

• Dans les années précédentes, il est arrivé que le débit de sortie du lac Ontario atteigne 10 400 m³ (367 000 pi³), mais comme le niveau du lac Ontario devrait être plus bas cette année, il est peu probable que ce débit soit égalé en 2020. Quand le niveau est relativement bas, le chenal de navigation est moins à même d’absorber de gros volumes d’eau sans que la vitesse du courant augmente, ce qui se répercute alors sur la navigation commerciale et récréative ainsi que sur l’érosion des berges.

• Une réduction temporaire des débits est nécessaire ce week-end et, possiblement, à nouveau à la fin du mois de mai afin de permettre à Hydro-Québec d’installer de façon sécuritaire les estacades de sécurité au droit de leurs structures avant la saison estivale. Ce travail a été débuté plus tôt ce printemps et aurait dû, normalement, être terminé durant la période de réduction des débits effectués en période de crue printanière de la rivière des Outaouais. Toutefois, les forts débits sortants ainsi que leur augmentation rapide, faisant suite à la stratégie de déviation du Conseil, n’ont pas permis de la faire.

Les municipalités et les riverains du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent doivent continuer de mettre en place des plans d’action destinés à renforcer la résilience des berges et à favoriser leur préparation aux futurs épisodes de crues et d’étiages.

Veuillez noter que le Conseil a créé une page Web consacrée aux récents épisodes de crue : https://ijc.org/fr/loslrb/q&a (anglais) https://www.ijc.org/fr/clofsl/questions (français). Tout ce qui concerne les crues est désormais regroupé sur un site facilement accessible. 

Le site Web du Conseil renferme des renseignements sur les conditions hydrologiques, le niveau d’eau et le débit de sortie, y compris des graphiques et des photos, et ces renseignements sont aussi affichés sur la page Facebook du Conseil à l’adresse : https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent/, et des renseignements plus détaillés sont disponibles sur notre site Web à l’adresse https://www.ijc.org/fr/clofsl. 

Personnes ressources :

Rob Caldwell :              613-938-5864 Rob.Caldwell@canada.ca

Andrew Kornacki :      716-879-4349 andrew.a.kornacki@usace.army.mil  

Le Conseil international du Lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent précise le débit du lac Ontario conformément au Plan de 2014, comme l’exige l’ordonnance supplémentaire de 2016 de la Commission mixte internationale. Ce plan a été accepté par le Canada et les États-Unis en décembre 2016 dans un effort d’amélioration de la performance environnementale tout en conservant la plupart des avantages offerts aux autres intérêts par le précédent Plan 1958-D, lequel était en vigueur depuis 1963. Pour déterminer le débit, le Conseil, en collaboration avec son personnel, accorde une attention particulière au niveau d’eau dans tout le réseau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, de même que dans les Grands Lacs d’amont, et aux répercussions sur les intervenants du bassin.

Le niveau d’eau varie d’année en année et tout au long de l’année selon les conditions météorologiques et les conditions d’apports d’eau du bassin. De telles variations aident les zones humides littorales et sont essentielles pour un environnement lacustre sain, mais peuvent parfois, selon des circonstances propres à certains secteurs, augmenter la vulnérabilité des structures littorales et réduire les possibilités d’activités de plaisance. Vivement à tous d’être prêts à tenir compte des fluctuations historiques du niveau d’eau et à s’adapter à celles qui pourraient se produire à l’avenir. À partir d’observations historiques et de prochaines conditions prévisibles, nous anticipons que le niveau d’eau du lac Ontario pourrait facilement fluctuer d’un niveau maximal de 75,92 m (249,1 pieds) à un niveau minimal de 73,56 m (241,3 pi) à intervalles espacés. Cependant, il est également reconnu que les conditions climatiques futures sont incertaines, que des niveaux extrêmes pourraient être observés, et ce, de plus en plus souvent. La gamme de fluctuations du niveau d’eau sur le fleuve Saint-Laurent est plus grande que celle du lac Ontario. En outre, ces fluctuations n’incluent pas les divers effets locaux des forts vents ni du mouvement des vagues, qui augmentent ou diminuent de façon significative le niveau d’eau à l’échelle locale sur le lac et le fleuve, avec des modifications temporaires potentielles de plus d’un demi-mètre (2 pi) à certains endroits.

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site Web du Conseil à l’adresse (https://www.ijc.org/fr/clofsl) et sa page Facebook à l’adresse (https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent/).  Pour recevoir un courriel hebdomadaire au sujet du niveau et du débit d’eau dans le réseau hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, veuillez envoyer un courriel vierge à l’adresse stlaw-L-subscribe@cciw.ca avec le mot « abonner » dans le titre et le corps de votre message.