L’article suivant est tiré d’un bulletin archivé. Consultez notre bulletin Eaux partagées.

Crues et qualité de l’eau : récit de deux études

lake champlain map

Deux projets différents actuellement en cours dans le réseau hydrographique du lac Champlain et de la rivière Richelieu aideront la Commission mixte internationale (CMI) à répondre à deux demandes récentes des gouvernements canadien et américain. Bien qu'il s'agisse du même bassin versant, chaque projet a des objectifs, des structures de financement et des délais d'exécution qui lui sont propres. Examinons de plus près les deux demandes et ce qu'elles signifieront pour les personnes préoccupées par les crues et la qualité de l'eau.

Le lac Champlain est situé à la frontière des États de New York et du Vermont et s'étend vers le nord jusqu'au Québec, où il se jette dans la rivière Richelieu, puis dans le fleuve Saint-Laurent. La CMI se penche actuellement sur deux renvois dans la région : un portant sur l’examen des crues dans le réseau hydrographique du lac Champlain et de la rivière Richelieu, et l’autre sur la qualité de l'eau dans la baie Mississquoi et le lac Memphrémagog. Crédit : Esri, USGS, NOAA
Le lac Champlain est situé à la frontière des États de New York et du Vermont et s'étend vers le nord jusqu'au Québec, où il se jette dans la rivière Richelieu, puis dans le fleuve Saint-Laurent. La CMI se penche actuellement sur deux renvois dans la région : un portant sur l’examen des crues dans le réseau hydrographique du lac Champlain et de la rivière Richelieu, et l’autre sur la qualité de l'eau dans la baie Mississquoi et le lac Memphrémagog. Crédit : Esri, USGS, NOAA


Étude sur les inondations du lac Champlain et de la rivière Richelieu

En raison de la vulnérabilité aux inondations de la rivière Richelieu, les gouvernements ont demandé à la CMI d'effectuer plusieurs études sur les crues au cours des cinq dernières décennies. Toutefois, les impacts des précipitations extrêmes dans le bassin du lac Champlain en 2011 ne seront pas oubliés de sitôt. C’est pourquoi qu’en 2016, en réponse au plan d’étude 2013 d’un groupe de travail de la CMI, les gouvernements du Canada et des États-Unis ont demandé à la Commission d'examiner les causes, les impacts, les risques et les solutions rattachés aux inondations le long des rives du lac Champlain et de la rivière Richelieu. Avec un financement évalué à 11,3 millions de dollars canadiens (8,7 millions de dollars américains), la CMI a mis sur pied le Groupe d’étude du lac Champlain et de la rivière Richelieu, qui a pour directive de présenter un rapport final en 2021.

Deux des principaux résultats attendus de cette étude sur les crues sont un système binational de prévision des crues pour mieux préparer les collectivités à réagir aux inondations, de même qu’un ensemble de solutions possibles recommandées pour réduire la probabilité de survenance et les impacts des inondations dans le bassin.

Vous pouvez en apprendre davantage sur la page Web de l'Étude, y compris sur la façon dont un groupe consultatif public travaille pour recueillir et transmettre les commentaires du public au Groupe d'étude.

Examen de l’apport de nutriments et de ses impacts dans les lacs Champlain et Memphrémagog

En ce qui concerne la qualité de l'eau, et en particulier la présence chronique de nutriments et  d’efflorescences algales nuisibles dans le lac Champlain et la baie Missisquoi, les gouvernements ont également demandé l'an dernier que la CMI examine les données scientifiques et les mesures prises actuellement pour régler les problèmes de qualité de l'eau, puis qu’elle recommande des moyens de renforcer ces efforts. Cette demande comprenait également un volet d'examen pour le lac Memphrémagog.

Bien qu'il ne s'agisse pas d'une étude financée de façon traditionnelle, la CMI collabore avec des associations de bassin versant établies pendant deux ans en vue de recommander la meilleure façon de procéder aux administrations publiques responsables de la recherche et de la gestion liées à ces systèmes lacustres. La CMI encourage la participation du public tout au long de l'étude. Vous pouvez visiter la pageWeb de l'étude et vous abonner aux mises à jour pour en savoir davantage et obtenir les dernières nouvelles à propos de ce projet.

Solutions communes, bienfaits communs

Bien qu'il s’agisse d’initiatives distinctes, l'étude sur les crues du lac Champlain ainsi que l'examen de l’apport de nutriment et de ses impacts se compléteront mutuellement pour contribuer à la santé des eaux du bassin. Voici quelques exemples à ce sujet :

  • Certaines pratiques de gestion des terres qui contribuent à protéger la qualité de l'eau en aval rendent les collectivités moins vulnérables aux effets des crues. Par exemple, de nouvelles pratiques agricoles visant à conserver les nutriments et à accroître l'humidité du sol pourraient également réduire l'intensité, la période et le volume des crues.
  • La restauration des débits des rivières et des milieux humides du lac Champlain pourrait permettre de réduire le ruissellement des sédiments et des nutriments.
  • La protection des rives peut favoriser la restauration et la conservation d’une végétation qui filtre les polluants et qui prévient l'érosion.

Dans les deux cas, les expériences et les perspectives du public ainsi que celles des décideurs, des scientifiques et des analystes de politiques orienteront et amélioreront considérablement les recommandations découlant des deux initiatives.

Vous voulez faire connaître votre opinion? N’hésitez pas à envoyer vos commentaires au Groupe d’étude du lac Champlain et de la rivière Richelieu à lcrr@ijc.org ou à communiquer avec nous à lclm@ijc.org au sujet de l'examen de l’apport de nutriments et de ses impacts dans les lacs Champlain et Memphrémagog.

Abonnez-vous à notre bulletin !

Formulaire d'inscription