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Huit façons de jauger l’état de santé des Grands Lacs

Great Lakes indicators of progress

Pour jauger les progrès réalisés afin d’améliorer la qualité de l’eau, les scientifiques utilisent des indicateurs d’écosystème pour mesurer si les choses s’améliorent, empirent ou restent stables.

Le Conseil consultatif scientifique des Grands Lacs de la CMI achève un processus visant à identifier un sous-ensemble de 16 indicateurs pouvant être utilisés pour communiquer les progrès réalisés afin d’améliorer l’état de santé des Grands Lacs. Cette liste a été ramenée à huit indicateurs – le minimum qui nous en disent le maximum – qui portent sur l’intégrité biologique, chimique et physique : algues-nuisibles-et-nocives-sab Comment l’examen de ces indicateurs peut-il fournir des renseignements utiles sur l’état de santé des Grands Lacs?

Prenons par exemple les produits chimiques sources de préoccupations mutuelles rejetés dans l’eau. Cet indicateur mesure les concentrations de produits chimiques hérités du passé comme les polychlorobiphényles (PCB), le mercure et les produits ignifuges. Les concentrations de ces produits chimiques dans l’eau sont mesurées périodiquement à des endroits stratégiques du bassin. On peut repérer des tendances à partir des mesures prises, comme si la présence d’un produit chimique augmente ou diminue avec le temps, ou si le produit chimique est plus concentré dans les eaux à proximité ou à bonne distance des terres.

Ces produits chimiques sources de préoccupations mutuelles dans l’eau sont importants, car leur concentration peut nous donner des indices sur l’origine des produits chimiques dans un écosystème et les endroits où ils se dirigent. Des modèles peuvent être utilisés pour fixer avec précision si un produit chimique particulier dans le lac provient d’une source locale ou mondiale, ce qui se produit lorsque des contaminants sont transportés par l’atmosphère.

Par exemple, dans le lac Érié, nous savons que des sources relativement locales (affluents) sont responsables d’une large part de la pollution dans le lac. Nous savons aussi que le lac Supérieur tend à être plus touché par des polluants mondiaux transportés par l’atmosphère. Les modèles peuvent également servir à estimer les concentrations chimiques aux points finaux, comme l’eau potable et les poissons, que des humains et d’autres animaux consomment. En fin de compte, ces renseignements sont utiles pour dire au public si le lac (ou des parties de ce dernier) est sans danger pour la consommation humaine, la natation et la pêche, et si son état s’améliore ou non au fil du temps.

Les figures 1 et 2 contiennent de l’information sur le mercure dans les Grands Lacs. Le mercure figure dans la liste proposée de produits chimiques sources de préoccupations mutuelles des deux gouvernements. Dans les Grands Lacs, le mercure provient des précipitations. Dans les lacs inférieurs, il provient de l’activité industrielle et du ruissellement du bassin hydrographique.

Ce n’est qu’un exemple du travail qu’accomplit le Conseil sur la manière de communiquer les indicateurs de l’état de santé des Grands Lacs. Le rapport du Conseil sur cette étude sera publié dans le site Web de la CMI au cours des prochaines semaines.

Le rôle de la CMI en vertu de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs est d’analyser l’information fournie par les gouvernements, d’évaluer l’efficacité des programmes dans les deux pays et de rendre compte des progrès réalisés afin d’atteindre les objectifs de l’Accord.

Le cycle du mercure
Figure 1. Le cycle du mercure. Image : Biodiversity Research Institute; Great Lakes Commission; University of Wisconsin La Crosse
  1. Mercury emissions Émissions de mercure
  2. Mercury deposition Dépôts de mercure
  3. Mercury evasion Évasion de mercure
  4. Mercury in runoff Mercure dans les eaux de ruissellement
  5. Conversion to methylmercury Conversion en méthylmercure
  6. Fish consumption & effects Consommation de poisson et effets
  7. Bioaccumulation of methylmercury in fish & wildlife Bioaccumulation de méthylmercure dans les poissons et les animaux sauvages
  8. % Methylmercury % de méthylmercure
  9. Methylmercury increases up the food chain Le méthylmercure augmente en remontant la chaîne alimentaire
  10. Water Eau
  11. Phytoplankton Phytoplancton
  12. Zooplankton Zooplancton
  13. Plant-eating fish Poissons qui mangent des plantes
  14. Fish-eating fish Poissons qui mangent d’autres poissons
  15. Loons Huards
  16. Methylmercury bioaccumulation factor Facteur de bioaccumulation du méthylmercure
  17. 1x 1 x
  18. 10,000x  10 000 x 
  19. 100,000x 100 000 x
  20. 100,000x 100 000 x
  21. 1 million x 1 million x
  22. 10 million x 10 millions x

 

Contribution des sources de mercure dans les sédiments des Grands Lacs
Figure 2. Concentrations relatives des sources de mercure. Image : USGS
  1. Source Contribution of Mercury in Great Lakes Sediment Contribution des sources de mercure dans les sédiments des Grands Lacs
  2. Watershed Bassin hydrographique
  3. Industrial Activité industrielle
  4. Precipitation Précipitations
  5. Lake Superior Lac Supérieur
  6. Lake Huron Lac Huron
  7. Lake Michigan Lac Michigan
  8. Lake Erie Lac Érié
  9. Lake Ontario Lac Ontario

Voir aussi : Seize façons de jauger l’état de santé des Grands Lacs

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