La Commission mixte internationale lance une étude en vue d’améliorer la répartition de l’eau des rivières St. Mary et Milk

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Les commissaires de la CMI (Commission mixte internationale) ont approuvé la création et la composition de l’Étude internationale des rivières St. Mary et Milk (site Web disponible en anglais seulement). Ce groupe se penchera sur l’amélioration de l’accès aux eaux déversées des deux côtés de la frontière en tenant compte des changements climatiques et de la répartition problématique de ces eaux depuis la publication du décret original de 1921. La Commission vise ainsi à assurer la résilience écologique à long terme de l’accès aux eaux communes des rivières St. Mary et Milk.  

Le Groupe examinera différentes solutions non structurales (comme la modification des périodes d’équilibrage hydrique et les échanges de déficits transfrontaliers) et structurales (création ou amélioration de certaines structures). Cette étude devrait durer environ quatre ans. Des recommandations seront présentées à la CMI, qui les examinera avant de faire rapport de ses conclusions et recommandations aux deux gouvernements. 

« La Commission est très heureuse de lancer cette étude. Nous écouterons attentivement les commentaires du public et des organismes concernés au cours de ces quatre prochaines années. Il est crucial de tenir compte des observations de tous ceux qui dépendent des rivières St. Mary et Milk en examinant les solutions structurales et non structurales proposées en vue d’améliorer la capacité de chaque pays à profiter des eaux qui leur seront réparties », devait déclaré le commissaire Rob Sisson. 

« La Commission participe à la régularisation de ce bassin depuis plus de 100 ans. Les changements climatiques ont accru l’urgence et l’importance de cette étude. Je suis convaincu que le petit groupe que nous avons créé possède l’expertise nécessaire pour assurer la coopération entre les deux pays et pour recommander une répartition plus efficiente des eaux de ces rivières », à déclaré le commissaire Pierre Béland.  

Ce groupe d’étude est coprésidé par les deux agents régulateurs des rivières St. Mary et Milk, John Kilpatrick et Alain Pietroniro. Ils ont été chargés par les États-Unis et le Canada de répartir ces eaux selon les lignes directrices prévues dans le Traité des eaux limitrophes de 1909 et dans le Décret de la CMI de 1921. Ces lignes directrices décrivent avec précision les manières de mesurer et de répartir les eaux entre les deux pays pendant la saison d’irrigation. Le Groupe d’étude se compose de quatre autres membres : deux représentants du Canada et deux des États-Unis. Ils ont été choisis pour leur expertise et pour leur capacité à fournir des conseils scientifiques impartiaux sur ces bassins. 

En tout premier lieu, le Groupe d’étude créera des groupes consultatifs et techniques pour inviter les organismes gouvernementaux, les nations autochtones et les intervenants à présenter leurs commentaires.  

Les rivières St. Mary et Milk prennent naissance dans les Rocheuses, dans deux régions distinctes du Montana. La rivière St. Mary se dirige vers le nord jusqu’en Alberta, et la rivière Milk coule vers le nord-est jusqu’en Alberta également, avant de revenir au Montana. Bien que différentes sur le plan hydrologique, ces rivières sont reliées par le canal St. Mary dans l’État du Montana. Depuis près de 100 ans, ce canal reçoit l’eau de la rivière St. Mary qui, à longueur d’année, présente un débit régulier provenant des montagnes, pour l’acheminer vers la rivière Milk dont le débit est très faible pendant les mois d’été, car il dépend fortement des accumulations de neige et des précipitations. L’eau des deux rivières entre les deux pays est donc répartie conformément aux lignes directrices prévues dans le Traité des eaux limitrophes de 1909 et dans le Décret de la CMI de 1921. Chaque pays utilise cette eau selon ses propres règlements pour irriguer, pour approvisionner des municipalités et pour régulariser les débits écologiques. 

La CMI a été créée par le Traité des eaux limitrophes de 1909 afin d’aider les gouvernements du Canada et des États-Unis à prévenir, ou à résoudre, les différends sur l’utilisation des eaux que partagent les deux pays. 

 

Contact:

Paul Allen (Ottawa)                        613-222-1475     paul.allen@ijc.org

Edward Virden (Washington)         202-372-7990     edward.virden@ijc.org