Un nouveau partenariat entre les résidents des collectivités des îles des Grands Lacs a été mis sur pied. Le concept a été mis à l’essai par le directeur du Michigan Office of the Great Lakes, Jon W. Allan, et s’inspire du Island Institute, un organisme sans but lucratif qui soutient 15 îles au large des côtes du Maine. M. Allan a envisagé une approche de collaboration semblable pour plusieurs douzaines d’îles des Grands Lacs, dont certaines comptent des collectivités permanentes où vivent des résidents à longueur d’année.
Le partenariat, appelé Great Lakes Island Alliance (GLIA), est un réseau binational de résidents, de défenseurs et de dirigeants bénévoles des îles des Grands Lacs et d’ailleurs. L’Alliance favorisera l’établissement de relations et l’échange d’information, et elle aidera à tirer parti des ressources pour relever les défis et saisir les occasions au profit des îles.
À l’heure actuelle, 50 personnes de 14 collectivités insulaires sont membres de la GLIA.
La GLIA reconnaît la culture, le caractère et l’indépendance distincts de chaque île. Fait intéressant, les collectivités insulaires constatent qu’elles partagent de nombreux défis. Ceux-ci vont de la protection de l’environnement et du développement économique durable au soutien des soins de santé, aux écoles en milieu insulaire et à la préservation du caractère historique. Les insulaires vivant entourés d’eau et étant caractérisés par l’isolement, leurs défis se manifestent souvent différemment sur les îles par rapport au continent. Les résidents des îles profiteront de l’échange d’idées et de solutions.
Les insulaires se sont réunis pour la première fois lors du Sommet inaugural des îles des Grands Lacs qui s’est tenu sur Beaver Island, au Michigan, à l’automne 2017. Cet événement a suscité l’idée de former un partenariat durable entre les îles.
« Dès notre première rencontre à Beaver Island, j’ai pu constater que le fait de relier ces collectivités insulaires, souvent négligées par leurs homologues du continent, allait être un outil important pour soutenir la vie insulaire dans les Grands Lacs », a déclaré Kristy Beyer, une résidente de Drummond Island, au Michigan.
Le deuxième sommet a été organisé par la collectivité de Madeline Island, au Wisconsin, les 1er et 2 octobre 2018. Un point saillant a été l’approbation unanime de la Charte de la GLIA pour guider la mission et les activités de l’Alliance.
Parmi les premières activités menées en vertu de la nouvelle charte, il y a eu l’élection d’un comité directeur entièrement constitué d’insulaires, et chargé de superviser les activités de l’Alliance.
Les membres du comité sont :
- Michael Childers, Madeline Island, Wisconsin (lac Supérieur), président
- Bob Anderson, Beaver Island, Michigan (lac Michigan)
- Kristy Beyer, Drummond Island, Michigan (lac Huron)
- Mike Gora, Middle Bass Island, Ohio (lac Érié)
- Joe Shorthouse, île Manitoulin, Ontario (lac Huron)
Les insulaires, par nécessité, exercent de nombreuses fonctions. Ces cinq personnes sont membres et dirigeants d’administrations municipales, de nombreux conseils et comités, d’entreprises et d’organismes sans but lucratif, ainsi que des spécialistes des communications, de l’histoire et des sciences de l’environnement.
Même si la GLIA cherche à autonomiser les insulaires, le réseau est soutenu par des employés de nombreuses entités basées sur la terre ferme qui jouent divers rôles administratifs et consultatifs. Parmi ces partenaires, mentionnons le Michigan Office of the Great Lakes, le Northland College du Wisconsin, le Wisconsin Coastal Management Program et l’Island Institute du Maine.
Le dialogue entre les insulaires des Grands Lacs réunis sur Madeline Island a rappelé aux participants que les îles font partie de l’un des écosystèmes aquatiques les plus importants de la planète.
« Les Grands Lacs sont comme une grande rivière qui se déplace lentement et dont les eaux coulent du lac Supérieur à l’ouest jusqu’au fleuve Saint-Laurent à l’est », a déclaré Joe Shorthouse, de l’île Manitoulin, en Ontario. Ces eaux touchent les rives de toutes les îles. Nous sommes de plus en plus conscients que la qualité de l’eau influence toutes les îles et que nous influençons à notre tour la qualité de l’eau pour ceux qui vivent en aval. »
Autrement dit, les collectivités insulaires éloignées se sont senties entièrement interreliées.
L’Alliance accueille favorablement les demandes de renseignements d’autres collectivités insulaires, d’organismes continentaux qui souhaitent établir des partenariats et d’autres. Pour en savoir plus, visitez greatlakesislandsalliance.org.