Le Courant (décembre 2020)

En 2016, à la suite des inondations catastrophiques du printemps 2011 le long du lac Champlain et de la rivière Richelieu, les gouvernements du Canada et des États-Unis ont chargé la Commission mixte internationale (CMI) « d’examiner plus à fond les causes, les répercussions, les risques et les solutions en ce qui a trait aux crues dans le bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu ». À cette fin, la CMI a créé le Groupe d’étude international du lac Champlain et de la rivière Richelieu pour superviser cette démarche et formuler des recommandations. La CMI a également mis sur pied un groupe consultatif public pour aider le Groupe d’étude à solliciter la participation du public tout au long de l’Étude. Le Groupe consultatif public publie le bulletin bimensuel Le Courant afin d’informer le public de l’évolution de l’Étude sur les inondations du lac Champlain et de la rivière Richelieu (LCRR).

Venise-en-Quebec en hiver

Lettre des coprésidents de l’Étude

Alors que l’année 2020 touche à sa fin, nous sommes fiers du travail que les membres qui participent à  l’Étude ont pu accomplir au cours d’une année sans précédent, en raison des défis créés par la pandémie. Les progrès se sont poursuivis malgré la fermeture de la frontière entre les États-Unis et le Canada, les restrictions sur les rassemblements qui ont transformé nos réunions publiques en événements virtuels et les contraintes de travailler chacun à son domicile.

Parmi les réalisations importantes, mentionnons :

  • La publication du rapport Causes et Impacts (et du rapport sur les faits marquants) en mars
  • Des réunions publiques virtuelles en anglais et en français tenues en septembre (pour remplacer les réunions publiques en personne prévues au Canada et aux États-Unis en mai). La présentation utilisée pendant les réunions est ici.
  • Un webinaire avec les intervenants d’urgence canadiens en juin
  • Des rencontres virtuelles avec les élus locaux aux États-Unis en août
  • La production de matériel de sensibilisation, dont quatre vidéos (Causes et impacts, Mythes sur les inondations, Stockage des eaux de crue et Mesures d’atténuation structurelles dans la rivière Richelieu) et un feuillet d’information sur le canal de Chambly
  • L’examen technique, par le Groupe d’examen indépendant (GEI), d’un important rapport portant sur les solutions structurelles potentielles pour atténuer les inondations dans le bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu
  • Des progrès importants dans la modélisation des impacts hydrauliques en aval du haut-fond de Saint-Jean
  • La mise en place d’un ensemble d’indicateurs de performance pour le milieu bâti, l’agriculture et les facteurs environnementaux
  • La réalisation d’un rapport sur l’analyse des réseaux sociaux au Québec
  • Des réunions avec des représentants des communautés Waban-Aki et mohawk pour parler des progrès de l’étude
  • La sélection d’un rédacteur technique pour aider à la production et à la publication des principaux rapports de l’étude

Au moment où nous préparons la présente édition, nous nous affairons à compléter une série de webinaires techniques durant lesquels les experts de l’Étude partagent les résultats préliminaires de leurs recherches. Si vous n’avez pas pu y participer, des enregistrements de ces webinaires sont disponibles sur la page d’accueil du site web de l’Étude sous la rubrique Vidéos. Les deux derniers webinaires techniques portent sur les sujets suivants : les considérations pour la gestion de la plaine inondable et les résultats des enquêtes sur la perception des risques, la vulnérabilité et d’autres études en sciences sociales. À l’approche de 2021, nous prévoyons une année chargée en matière de communications avec le public, car les différents groupes de travail techniques terminent leurs recherches et présenteront leurs conclusions dans de nombreux rapports. Le premier, intitulé Mesures potentielles d’atténuation des inondations structurelles dans le bassin LCRR, devrait être publié au début de 2021.

Nous vous remercions de l’intérêt soutenu que vous accordez à l’Étude et nous espérons que vous vous portez tous bien.

Jean-François Cantin,                                                Deborah Lee

Coprésident canadien de l’Étude                            Coprésidente américaine de l’Étude

Nouvelles de l’Étude

Nomination d’une nouvelle gestionnaire américaine de l’Étude

En septembre, Mae Kate Campbell a été nommée nouvelle gestionnaire américaine de  l’Étude sur les inondations LCRR. Mae Kate a participé pour la première fois à l’Étude en janvier 2020 en tant que secrétaire américaine lorsqu’elle a été embauchée par le Programme du bassin du lac Champlain. Sa vivacité d’esprit et son sens de l’organisation ont été rapidement remarqués, et on lui a demandé d’élargir son rôle lorsque le précédent gestionnaire américain de l’étude a démissionné pour accepter de nouvelles responsabilités au sein de l’US Geological Survey (USGS).

Mae Kate Campbell - U.S. LCRR Study Manager

Mae Kate Campbell, gestionnaire de l’Étude aux États-Unis

« Ma première priorité est de veiller au bon déroulement de l’Étude, mentionne Mae Kate. Je veille donc à ce que les différentes personnes et les groupes de travail impliqués dans l’Étude reçoivent les ressources dont ils ont besoin, que des liens soient établis entre eux et que les renseignements soient transmis efficacement. » 

En raison de la pandémie, toutes les réunions liées à l’Étude se déroulent sous forme virtuelle depuis mars, et bien que Mae Kate n’ait pas eu l’occasion de rencontrer la plupart des membres de l’équipe en personne, elle se dit impressionnée par leur dévouement et leur ingéniosité. « Il est clair pour moi que tout le monde comprend l’importance du travail que nous faisons, et je suis enthousiaste à l’idée d’y contribuer », ajoute-t-elle. Et bien que l’année 2020 ait été difficile à maints égards, Mae Kate précise être satisfaite de la réorientation vers des réunions virtuelles cet automne qui ont attiré un public en ligne important aux États-Unis et au Canada.

Résidente de Burlington, au Vermont (elle demeure à 10 minutes de marche du magnifique lac Champlain), Mae Kate a obtenu son baccalauréat en géologie avec une mineure en études environnementales à l’Oberlin College, et termine sa maîtrise en géologie à l’Université du Vermont.

Bien que les inondations n’aient pas été un problème notable ces dernières années, Mae Kate reconnaît en tant que scientifique l’importance d’une étude sur les inondations. « Même si l’inondation de 2011 paraît lointaine, les grandes inondations périodiques font partie de la réalité de la vie dans ce bassin versant. De plus en plus de zones sont pavées, des zones boisées sont développées, les changements climatiques provoquent des tempêtes plus fortes, et se préparer dès maintenant aux futures inondations constitue une façon intelligente de planifier », précise-t-elle.

Pleins feux sur un expert

Dans le cadre de notre série de profils permettant de mettre en valeur des experts qui travaillent en étroite collaboration avec le Groupe d’étude, nous nous sommes entretenus avec Rose Paul, coresponsable américaine du Groupe de travail technique sur les impacts sur les ressources (IR).

Le Groupe de travail technique sur les impacts sur les ressources (ou GTT-IR) se concentre sur le développement d’indicateurs de performance et sur l’aide à la modélisation pour. Les indicateurs de performance sont des mesures quantitatives conçues pour refléter les impacts des inondations sur la société, l’économie et l’environnement et sont un outil clé dans le processus décisionnel du Groupe d’étude.

Rose Paul

Rose Paul, coresponsable américaine du Groupe de travail technique sur les impacts sur les ressources

Écologiste de la conservation possédant 30 ans d’expérience au sein de The Nature Conservancy et du gouvernement de l’État du Vermont, Rose a rejoint l’Étude dès sa création et travaille en étroite collaboration avec divers experts aux États-Unis. Les données qu’elle recueille sont utilisées dans la modélisation des prévisions pour estimer l’impact sur les indicateurs de performance de différents scénarios d’atténuation potentiels. Rose participe également à la rédaction et à la révision de rapports clés pour l’Étude, comme le rapport Causes et Impacts et un résumé de ce rapport publié en mars de cette année.

Résidente du centre du Vermont (et passionnée de jardinage), Rose a travaillé sur les questions relatives au lac Champlain tout au long de sa carrière, notamment en représentant l’Agence des ressources naturelles du Vermont au sein du comité directeur du Programme du bassin du lac Champlain dans les années 1990, qui a nécessité une collaboration avec des collègues de l’État de New York et du Québec.

Sur le Web

Comme il a été mentionné auparavant, les enregistrements de la série de webinaires techniques en anglais et en français ainsi que les présentations sont disponibles sur le site web de l’Étude.

La section Foire aux questions du site web de l’Étude a également été mise à jour pour refléter les questions reçues pendant et après les réunions publiques virtuelles de septembre 2020.
 

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