Le Courant (février 2021)
Le Courant (février 2021)
En 2016, à la suite des inondations catastrophiques du printemps 2011 le long du lac Champlain et de la rivière Richelieu, les gouvernements du Canada et des États-Unis ont chargé la Commission mixte internationale (CMI) « d’examiner plus à fond les causes, les répercussions, les risques et les solutions en ce qui a trait aux crues dans le bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu ». À cette fin, la CMI a créé le Groupe d’étude international du lac Champlain et de la rivière Richelieu pour superviser cette démarche et formuler des recommandations. La CMI a également mis sur pied un groupe consultatif public pour aider le Groupe d’étude à solliciter la participation du public tout au long de l’Étude. Le Groupe consultatif public publie le bulletin bimensuel Le Courant pour tenir le public informé de l’évolution de l’Étude sur les inondations du lac Champlain et de la rivière Richelieu (LCRR).
Lettre des coprésidents du Groupe consultatif public
Depuis le début de cette étude, nous pensons que des données scientifiques crédibles et de bonne qualité, associées à la participation du public et des parties prenantes, peuvent favoriser une compréhension commune de la relation entre les communautés du bassin et leur environnement dans le contexte des inondations et nous conduire à des solutions viables pour ces inondations.
Au cours des trois derniers mois, les scientifiques de l’Étude ont échangé les résultats préliminaires de leur recherche dans le cadre de webinaires techniques. Certains d’entre vous ont probablement participé à des études, à des groupes de discussion, à des réunions ou à des ateliers, qui ont été essentiels à leur travail, et nous vous remercions pour votre contribution à l’Étude.
Les experts de l’Étude travaillent toujours d’arrache-pied à l’exploration de solutions potentielles pour réduire la vulnérabilité et accroître la résilience des communautés aux inondations. 2021 sera une année chargée.
Comme toujours, nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à l’Étude.
Madeleine Papineau, Kristine Stepenuck
coprésidente canadienne coprésidente américaine
Nouvelles de l'Étude
Rapport sur les solutions structurelles potentielles
Le Groupe d’étude se prépare à publier son rapport intitulé Solutions potentielles de nature structurelle pour atténuer l'ampleur des inondations dans le bassin du lac Champlain et de la riviéère Richelieu dans les prochaines semaines. Celui-ci sera affiché sur le site Web du Groupe d'étude à www.ijc.org/fr/lcrr/biblio/rapports. Le rapport est l’un des nombreux rapports qui seront publiés par le Groupe d’étude en 2021.
Ce rapport se concentre sur l’aspect du mandat du Groupe d’étude qui consiste à étudier les travaux structurels modérés potentiels pour faire face aux inondations dans le bassin du LCRR. Les experts de l’Étude ont défini plusieurs options structurelles potentielles et les ont évaluées en fonction de plusieurs critères.
Les solutions structurelles déterminées par le Groupe d’étude comme étant les plus prometteuses étaient l’excavation de structures artificielles sur le haut-fond de Saint-Jean-sur-Richelieu, et la dérivation de débits modérés à élevés par le canal de Chambly. Les experts de l’Étude ont effectué une analyse préliminaire de ces solutions, et une étude plus approfondie des estimations de coûts et des simulations et évaluations hydrauliques est toujours en cours.
Conclusion de la série de webinaires techniques
Le Groupe d’étude tient à remercier tous les participants de la série de webinaires techniques de l’étude. Au cours des 8 semaines de webinaires, les experts de l’étude ont présenté en détail divers efforts déployés par le Groupe d’étude pour trouver des solutions aux répercussions des inondations dans le bassin du LCRR. Les webinaires ont touché plus de 250 personnes tout au long de la série et ont permis au public et aux parties intéressées de poser des questions directement aux experts de l’Étude. Voici les sujets abordés dans la série de webinaires :
- Rétention des eaux de crue dans le bassin versant
- Aperçu des indicateurs de performance de l’Étude
- Améliorations dans la prévision des inondations
- Indicateur de performance pour les dommages aux résidences et son utilisation dans l’analyse économique
- Comment l’étude tient compte du changement climatique
- Dérivation par le canal de Chambly
- Facteurs à examiner dans la gestion de la plaine inondable
- Sondages de la perception du risque, études sur la vulnérabilité et autres études de sciences sociales
Si vous avez manqué l’un des webinaires, ou si vous souhaitez en revoir un, les enregistrements sont disponibles sur le site Web de l’Étude à l’adresse : https://www.ijc.org/fr/lcrr/videos. Les présentations sont également disponibles à l’adresse suivante : https://ijc.org/fr/lcrr/biblio/rapports. Vous pouvez également communiquer avec l’un des présentateurs aux coordonnées fournies dans chacune des présentations.
Pleins feux sur un expert
Dans le cadre de notre série de profils permettant de mettre en valeur des experts-conseils qui travaillent en étroite collaboration avec le Groupe d’étude, nous nous sommes entretenus avec Ted Yuzyk, coresponsable canadien du groupe de travail technique sur la gestion des inondartions et les mesures d’atténuation (GIMA).
M. Yuzyk possède plus de quatre décennies d’expérience dans la gestion des ressources en eau, et il participe à l’Étude sur les inondations du LCRR depuis sa création il y a cinq ans. Le groupe de travail sur la GIMA s’efforce d’établir des les mesures d’atténuation structurelles et non structurelles qui pourraient réduire les répercussions des inondations dans le bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu.
En 2014, il a pris sa retraite en tant que directeur de l’ingénierie et des sciences à la Commission mixte internationale. Il travaille sur l’étude du LCRR depuis son domicile, à Ottawa. L’expérience de M. Yuzyk dans le domaine de l’eau comprend 27 années au service d’Environnement Canada, notamment en tant que directeur national des Relevés hydrologiques du Canada et en tant que conseiller hydrologique national pour représenter le pays à l’étranger. M. Yuzyk a également occupé le poste de président canadien de l’Étude internationale des Grands Lacs d’amont de la CMI.
Il est co-auteur d’un chapitre intitulé « The International Joint Commission: Continuing Evolving Approaches to Conflict Resolution » du livre de 2020 intitulé The First Century of the International Joint Commission.
En plus de son travail sur l’Étude du LCRR, M. Yuzyk est membre d’un groupe de réflexion canadien sur l’eau, le Forum for Leadership on Water, et est vice-président de l’Ottawa Valley Wild Bird Care Centre.
Pleins feux sur un indicateur de performance
L’Étude sur les inondations du LCRR examine des indicateurs de performance (IP) pour évaluer les répercussions et les avantages potentiels des différentes mesures d’atténuation des inondations. Ces IP couvrent des catégories environnementales, économiques et sociales.
L’un des IP potentiels que l’étude examine est le frêne noir — une ressource d’une importance capitale pour les peuples autochtones comme les Wabanakiak (Abénaquis) et les autres Premières Nations du Québec. Le frêne noir (ou « Maalhakws » en aln8ba8dwaw8gan) a été utilisé par d’innombrables générations pour tisser des paniers et reste une ressource culturelle, économique et spirituelle symbolisant la survie et la continuité culturelle des peuples des Premières Nations. Le frêne noir pousse dans les forêts humides et les zones marécageuses, bien que tous les arbres n’aient pas la qualité supérieure requise pour le tissage de paniers.
Les membres du Groupe d’étude sont en consultation étroite avec le Wabanakiak et les Mohawks de Kahnawake pour trouver des moyens appropriés d’intégrer cet accent sur le frêne noir dans l’étude et pour déterminer comment les arbres réagissent aux différents niveaux d’eau dans l’écosystème ainsi que pour étudier le développement d’un IP.
Personnes
En plus des experts techniques, les membres du Groupe d’étude travaillent en étroite collaboration avec les membres de la communauté qui donnent bénévolement de leur temps au sein du Groupe consultatif public (GCP). Les 12 membres du GPC comprennent des personnes du Canada et des États-Unis de toute la zone d’étude du bassin versant. Nous vous présentons deux membres dans ce numéro du bulletin Le Courant.
Marla Emery est géographe‑chercheuse au sein du Service des forêts du ministère de l’Agriculture des États‑Unis et travaille en partenariat avec les peuples autochtones du Nord-Est des États-Unis. Grâce à ses connaissances sur l’utilisation de la terre et de l’eau dans la région par les peuples autochtones, Mme Emery a appuyé la mobilisation respectueuse des tribus et des Premières Nations de la région dans le cadre de cette étude.
Harm Sloterdijk est biologiste aquatique à la retraite qui a travaillé sur les eaux transfrontalières, notamment la baie Missisquoi et la rivière Richelieu.
Il est actuellement ambassadeur de l’organisation du bassin de la rivière Richelieu COVABAR, ou Conseil de concertation et valorisation du bassin de la rivière Richelieu. Après l’inondation de 2011, M. Sloterdijk s’est plongé dans l’apprentissage des interventions en cas d’inondation dans son pays natal, les Pays-Bas, et utilise ces connaissances pour aider à l’Étude en tant que membre du GCP (Groupe consultatif public).
Sur le Web
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