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Le groupe consultatif public informe la révision du Plan 2014

collage plan 2014 interests

Près de 13,5 millions de personnes vivent sur les berges du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent dont un grand nombre — plaisanciers, pêcheurs sportifs, navires commerciaux et propriétaires riverains privés ou commerciaux — sont directement touchés par les fluctuations du niveau d’eau.

Il était donc logique d’inviter un groupe élargi de citoyens, de gens d’affaires et de militants à venir conseiller et aider les scientifiques chargés de l’examen du Plan 2014.

Le Plan 2014, qui fixe les paramètres de régularisation du débit sortant du lac Ontario, est entré en vigueur en janvier 2017. Il a été décidé d’accélérer le calendrier d’examen de son efficacité dans la foulée des crues extrêmes de 2017 et de 2019.

En mai 2020, peu après le début de la phase 1 de cet examen accéléré, la CMI a mis sur pied un groupe consultatif public, ou GCP.

Le GCP se composait de 18 membres représentant des entreprises, des administrations locales, des résidents riverains, des utilisateurs récréatifs, des Premières Nations, des agriculteurs ainsi que des défenseurs de l’environnement.

Le GCP s’est réuni en distanciel plus d’une vingtaine de fois avec le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent (Comité GAGL), chargé de la phase 1 de l’examen. Lors de ces réunions, les participants ont discuté des répercussions qu’ils avaient subies, eux-mêmes ainsi que les groupes qu’ils représentaient, à l’occasion des épisodes de crue extrêmes.

« Ces réunions se sont déroulées dans un esprit de franchise et d’ouverture », affirme John Peach, membre du GCP, qui vit depuis très longtemps dans la région des Mille-Îles et qui est directeur général de Save The River/Upper St. Lawrence Riverkeeper. « Je crois que nous nous sentions tous très libres d’exprimer ce qui nous préoccupait, de contester éventuellement ce que d’autres disaient et d’écouter leurs explications. J’ai ainsi mieux compris les défis auxquels font face les nombreux autres intervenants du réseau. »

La phase 1 de l’examen a permis de renseigner la mission du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, lequel est autorisé à modifier le débit sortant du lac Ontario quand le niveau d’eau est extrêmement élevé ou extrêmement bas (niveau de crue ou d’étiage).  On dit alors que le Conseil « dévie » par rapport au Plan.

Les recherches menées pendant la phase 1 ont débouché sur la création d’un outil d’aide à la décision. Il s’agit d’une application numérique qui fournit au Conseil des données sur le résultat potentiel des déviations qu’il se propose d’effectuer. L’outil permet aux membres de juger si une déviation visant à atténuer les difficultés d’un secteur ou d’un intérêt donné aggraverait indûment la situation ailleurs dans le réseau.

Le GCP a joué un rôle important dans la mise au point de cet outil d’aide à la décision. Les commentaires des participants ont contribué à façonner le type et la présentation des données sur les impacts et à rendre ses résultats plus complets et plus conviviaux.

Le Groupe consultatif a également exhorté le Comité GAGL à veiller à ce que le Conseil tienne bien compte de l’élément humain et qu’il se serve des graphiques, des tableaux et des statistiques de l’outil.

En réponse à cette demande, le Comité GAGL met à l’essai une nouvelle fonction qui est celle des cartes-récits. Par un simple clic sur une collectivité riveraine, les membres du Conseil verront apparaître des photos, des cartes et des données contextuelles qui leur permettront de se faire une idée de l’impact de crues éventuelles sur les habitants ainsi que de la capacité disponible pour gérer les pressions financières et autres dues aux inondation.

« J’ai l’impression que le GCP a ajouté une dimension d’empathie à cet outil », affirme John Peach. « Je sais que les membres du Comité GAGL ont bien écouté les suggestions des participants, et que les membres du Conseil en ont fait tout autant. »

Le Comité GAGL a l’intention de solliciter des commentaires semblables du public à l’occasion de la phase 2 de l’examen.

Le rapport du Comité GAGL sur la phase 1 de l'examen accéleré du Plan 2014 sera publié dans les prochaines semaines.

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