Le nouveau coprésident canadien… ou un savoir, une passion et des compétences mis au service de la CMI

La gestion de l’eau occupe Pierre Baril depuis relativement peu de temps, du moins si l’on estime que les quarante dernières années représentent « peu de temps ».

À titre de commissaire canadien nouvellement nommé et de coprésident de la Commission mixte internationale (CMI), M. Baril possède en fait une vaste connaissance et une grande expérience de la gestion des eaux et de l’environnement. Il travaille en effet dans ce domaine depuis la fin des années 1980, après avoir obtenu un doctorat en génie de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse.

Pour Pierre Baril, sa relation avec la CMI est naturelle, si bien qu’il n’a pas hésité à sauter sur l’occasion de devenir commissaire, estimant que c’était le choix à faire, car cette fonction représentait à ses yeux la synthèse de son expérience professionnelle en gestion de l’environnement et en gestion des eaux. 

De plus, ce nouveau rôle s’inscrivait en prolongement logique de son expérience de sous-ministre adjoint à la fonction publique québécoise, dans les domaines de la gestion des eaux et de la gestion de l’environnement. Il peut désormais mettre à contribution ce qu’il a appris au fil des ans, et partager ses connaissances et son expertise.

Fort d’une carrière professionnelle de quatre décennies, au croisement de la gestion des eaux et de la gestion de l’environnement, M. Baril affirme que ce genre de synthèse est importante : « Comment, sinon, rédiger des politiques solides sur le plan scientifique, qui tiennent compte des savoirs autochtones et de l’histoire de l’environnement local, tout en organisant des audiences publiques permettant de diffuser des renseignements essentiels à l’échelon local? »

C’est là que la synthèse s’impose. Pierre Baril cherche à harmoniser les différents facteurs qui influent sur les politiques relatives à l’eau afin de faciliter une prise de décisions éclairée, d’analyser une information qui soit la plus exacte et la plus à jour possible, et de partager les conclusions avec ses collègues et les parties prenantes.

Durant son mandat de quatre ans en tant que commissaire, Pierre Baril a l’intention de se concentrer sur les relations internationales, ce qui lui permettra de tirer parti du réseau de contacts qu’il a établi au cours de sa carrière. 

« Je tiens à ce que mes activités professionnelles soient conformes à mes valeurs personnelles, sinon je ne peux tout simplement pas m’engager », précise-t-il. « Il faut que les choses aient du sens pour que je m’y intéresse vraiment, et le type de travail qui se fait à la CMI me parle sur le plan tant personnel que professionnel. »