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Le pagayeur averti : pas gai pour les espèces envahissantes

kevin bunch
Kevin Bunch
mi paddle stewards

Il y a plus de 180 espèces non indigènes dans les Grands Lacs, et le taux de nouvelles espèces qui y pénètrent s’est sensiblement affaibli depuis 2006. Pourtant, celles qui sont déjà dans l’eau s’arrangent pour faire de l’auto-stop et embarquer avec les plaisanciers et kayakistes. Au Michigan, le programme MI Paddle Stewards cherche à changer cela en enseignant aux kayakistes, aux pagayeurs et aux canoéistes comment nettoyer leurs embarcations pour empêcher la propagation.

Une cinquantaine d’espèces non indigènes présentes dans les Grands Lacs sont considérées comme envahissantes. En effet, la salicaire pourpre, la moule quagga, la lamproie marine ou le phragmite, ne sont que des exemples de plantes et d’animaux exotiques qui peuvent avoir des effets nocifs sur l’environnement, l’économie et la santé humaine. Prévenir ou ralentir leur propagation est le principal objectif de MI Paddle Stewards, une initiative du Michigan Sea Grant, car ces espèces envahissantes peuvent se déplacer dans un même plan d’eau, voire survivre sur un bateau ou des vêtements lorsque les gens se déplacent d’un cours d’eau à un autre.

Paddle Stewards est un atelier qui explique comment prévenir la propagation des espèces envahissantes, précise Mary Bohling, éducatrice au programme d’extension de l’université d’État du Michigan. Pour ce faire, il faut nettoyer à fond les bateaux, l’équipement et les vêtements. Les cours montrent comment s’y prendre étape par étape, rappelant les détails d’un nettoyage en profondeur que l’on peut facilement oublier.

« Nous expliquons aux participants comment examiner l’embarcation et ce qu’il faut chercher – la moindre petite flaque d’eau, des plantes visibles à enlever... Et il faut non seulement vérifier la coque, mais aussi toutes les écoutilles et endroits où l’on ne pense peut-être pas que l’eau peut prendre, en plus d’autres équipements comme le gilet de sauvetage, les pagaies, les chaussures et les vêtements », explique-t-elle.

Nettoyer les bateaux et les planches avant de les déplacer est d’autant plus important pour empêcher que des plantes indésirables et l’eau contaminée s’en détachent pendant leur transport sur la route, poursuit-elle. Un coup de vent peut mener à l’établissement d’espèces envahissantes dans des étangs, des fossés et des ruisseaux qu’elles auraient autrement eu de la difficulté à atteindre.

En 2019, les ateliers se sont déroulés en personne et comportaient une trousse contenant des protocoles de nettoyage pratiques. Le Michigan Sea Grant les a mis en ligne en 2020 en raison de la pandémie de la COVID-19. Le cours est gratuit et comprend une trousse de nettoyage qui arrive par la poste. Les trousses contiennent un flacon vaporisateur assorti d’instructions sur la façon de mélanger une solution de nettoyage, ainsi qu’une liste de vérification sur un autocollant pour rappeler aux gens les étapes à suivre pour nettoyer correctement leur bateau.

Mme Bohling rappelle que les personnes intéressées peuvent s’inscrire à ces cours en ligne préenregistrés sur le site Web de MI Paddle Stewards. Ils ont un contenu identique à celui des ateliers en personne tenus précédemment et chacun peut les suivre à son propre rythme. Pour les participants en 2020, le cours prend fin le 31 décembre. Les ateliers en ligne se poursuivront en 2021, les inscriptions pour cette année commenceront à la mi-janvier et demeureront ouvertes jusqu’au 31 décembre 2021, même si les ateliers en personne reprennent. Bien que le cours soit financé par le Michigan Sea Grant, il est également ouvert aux résidents de l’extérieur de l’État.

Mme Bohling dit espérer retourner aux ateliers en personne dès que la pandémie se dissipera. En attendant, l’expérience en ligne s’est avérée très réussie : environ 150 personnes ont assisté à des ateliers en personne en 2019, mais au 12 novembre, plus de 220 personnes s’étaient inscrites au cours en ligne.

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Kevin Bunch

Kevin Bunch is a writer-communications specialist at the IJC’s US Section office in Washington, D.C.

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