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Le Plan d’action du lac Supérieur démontre une réduction de la pollution chimique

kevin bunch
Kevin Bunch
Lake Superior as seen from Batchawana Bay.

 

Le lac Supérieur vu depuis la baie Batchawana Mention de source : Scudder Mackey
Le lac Supérieur vu depuis la baie Batchawana Mention de source : Scudder Mackey

Une feuille de route et un plan pour protéger et restaurer un lac et son bassin hydrographique peuvent être d’une grande utilité. Ils peuvent démontrer de quelles façons le lac se restaure et proposer des mesures supplémentaires pour améliorer la situation.

Les plans d’action et d’aménagement panlacustre (PAAP) présentent l’état d’un lac précis en se fondant sur diverses études, les commentaires du public ainsi que les données des États, des provinces, des Premières Nations, des gouvernements fédéraux et de sources non gouvernementales. Selon Liz LaPlante, gestionnaire du PAAP du lac Supérieur au bureau du programme national des Grands Lacs de la Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis, les PAAP décrivent l’état actuel du lac et les objectifs actuels pour l’écosystème et l’environnement, en plus de définir les mesures qui pourraient être prises pour atteindre ces objectifs.

Les sujets du PAAP comprennent les récents renseignements sur les espèces envahissantes, l’habitat et les espèces sauvages, les espèces aquatiques, la pollution chimique, les conditions de l’habitat riverain et de l’habitat côtier, les changements climatiques et les répercussions de l’usage humain. Les PAAP sont publiés par l’EPA et Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et sont distribués à tous les ordres de gouvernement, aux intervenants et au grand public. Le Plan d’action et d’aménagement panlacustre (PAAP) du lac Supérieur a été publié cette semaine. Des PAAP ont été mis au point pour les lacs entre 2000 et 2008, et le PAAP du lac Supérieur sera le premier à être publié aux termes de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs de 2012.

« Le PAAP établit un plan de gestion précis pour la protection et la restauration de chaque Grand Lac », a déclaré Mme LaPlante. « Les lacs ne peuvent pas tous être traités de la même façon, car ils sont différents. Ils ont donc différents intervenants, enjeux et problèmes, et les façons de régler ces problèmes sont aussi différentes. »

Le PAAP provisoire du lac Supérieur, qui a été publié en 2015, indiquait qu’en raison de l’absence relative d’aménagement autour du lac par rapport aux autres Grands Lacs, ses eaux étaient assez propres et sécuritaires. En général, les poissons du lac Supérieur sont une source de nourriture saine et nutritive, mais des avis en matière de consommation de poisson ont été émis par des États, des Premières Nations et la province de l’Ontario en raison de polluants nocifs trouvés dans des poissons des certaines régions.

Les niveaux de produits chimiques existants, tels que le dichlorodiphényltrichloréthane (DDT), les dioxines et les biphényles polychlorés (BPC), continuent de diminuer dans l’écosystème du lac Supérieur. Le réseau alimentaire inférieur, où vivent les petits crustacés Diporeia et Mysis (qui ressemblent à des crevettes), est en bon état. Les pêches prospèrent même si certaines espèces de poissons plus gros, tels que le doré jaune, ne connaissent qu’un rétablissement limité après une réduction de la taille des populations. Il est également indiqué que les zones humides côtières du lac sont en « bon » état, mais, selon le document, les chercheurs ne détenaient pas la « gamme complète des indicateurs » leur permettant de confirmer cette conclusion initiale au moment de la publication du PAAP provisoire.

Mme LaPlante indique que, idéalement, les PAAP sont des documents qui concernent tout le monde, y compris les décideurs, les scientifiques, les fonctionnaires municipaux et les résidents locaux. Les gens pourraient les lire afin d’obtenir une orientation sur la façon d’aider à améliorer le bassin hydrographique où ils vivent. Par exemple, ils pourraient ajouter une zone tampon riveraine (une bande de végétation près d’un cours d’eau qui filtre les quantités excessives d’éléments nutritifs avant qu’ils ne se rendent à l’eau) dans leur propriété riveraine ou réduire l’utilisation de pesticides et d’herbicides sur leurs pelouses.

Baie Pancake, lac Supérieur. Image : CMI
Baie Pancake, lac Supérieur. Image : CMI

Le prochain PAAP, qui porte sur le lac Huron, doit être terminé d’ici la fin de 2016. Mme LaPlante révèle que le PAAP du lac Supérieur devait initialement être publié à la fin de décembre 2015. Toutefois, la publication a été reportée afin de donner plus de temps aux groupes d’intervenants pour examiner le document et formuler des commentaires. Une période de commentaires prolongée sera intégrée dans le calendrier des PAAP publiés après celui portant sur le lac Supérieur, ce qui permettra d’éviter les retards importants à l’avenir. À compter de janvier 2016, le PAAP du lac Supérieur a été rendu public pour une période de commentaires d’environ six semaines; les auteurs ont reçu environ 50 pages de commentaires aux fins d’examen et d’intégration dans le document.

La protection des Grands Lacs est importante pour l’environnement et les résidents actuels ainsi que pour les générations futures. Mme LaPlante affirme qu’en raison des changements climatiques, les questions de qualité et de quantité de l’eau deviendront encore plus importantes. Grâce aux PAAP, qui donnent la voie à suivre, les Grands Lacs peuvent être en santé et continuer d’être un aspect important de la vie de la région pour les décennies à venir. 

kevin bunch
Kevin Bunch

Kevin Bunch is a writer-communications specialist at the IJC’s US Section office in Washington, D.C.

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