Le projet d’embâcle du lac Osoyoos vise à gérer les impacts sur les niveaux, les débits sortants et les poissons

Jeff Kart
IJC
osoyoos lake ice feb 2017 sentinel true color

À l’approche de l’hiver, les rives pittoresques de nos lacs peuvent se transformer en merveilleux paysages glacés. Mais la beauté de la glace peut devenir repoussante s’il y a formation d’embâcles.

La formation d’embâcles à l’exutoire méridional du lac Osoyoos, dans l’État de Washington, semble être plus fréquente et se solder par des conséquences négatives : en amont, sur la gestion du niveau du lac et, en aval, sur le débit de l’Okanagan.

C’est pourquoi le Conseil international de contrôle du lac Osoyoos a conclu un contrat avec l’US Geological Survey pour étudier les embâcles dans le lac Osoyoos et dans la rivière Okanogan entre l’exutoire du lac et le barrage Zosel.

« Nous espérons ainsi mieux comprendre la dynamique de ces embâcles, et les données scientifiques recueillies nous aideront à déterminer si des mesures d’atténuation sont envisageables pour améliorer la situation », nous indique Andrew Long, hydrologiste de l’USGS et secrétaire américain du Conseil.

Le projet de l’USGS est dirigé par Nicholas Sutfin et Stephen Breen en liaison avec le Washington Water Science Center (en anglais seulement) de l’USGS, à Tacoma. C’est là que travaille M. Long, lequel siège au Conseil du lac Osoyoos au côté du secrétaire de la section Canadienne, Martin Suchy, un scientifique des ressources aquatiques à Environnement et Changement climatique Canada. aquatiques à Environnement et Changement climatique Canada.

Le projet sur les embâcles est financé par l’Initiative internationale sur les bassins hydrographiques de la Commission mixte internationale.

Les objectifs de l’étude sont triple : évaluer les conditions environnementales qui contribuent à la formation et à la débâcle des embâcles, déterminer la fréquence historique des embâcles, et élaborer un modèle empirique de prévision de la formation des embâcles en fonction des conditions environnementales.

Le lac Osoyoos est traversé par la frontière internationale entre l’État de Washington et la province de la Colombie-Britannique. Le Conseil international de contrôle du lac Osoyoos supervise l’exploitation du barrage Zosel par le département d’écologie de l’État de Washington au titre de la gestion du niveau du lac.

Les embâcles se forment quand la température de l’air est inférieure au point de congélation, ce qui n’est pas une surprise. Toutefois, une température plus douce du vent ou de l’eau peut empêcher la formation d’une couche de glace solide. Les vents du nord transportent ensuite la glace jusqu’à l’exutoire méridional du lac et bloquent l’écoulement de l’eau.

En étudiant des données provenant de satellites comme Sentinel-2 et Landsat-8, les chercheurs examinent l’historique des embâcles afin d’établir une corrélation avec des conditions environnementales comme la température de l’air, la vitesse et la direction du vent.

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Lac Osoyoos vu le 19 février 2020, de Sentinel-2

Outre les préoccupations relatives aux embâcles qui contribuent à l’augmentation voire au dépassement du niveau du lac établi dans les ordonnances de la CMI (en anglais seulement), la diminution du débit sortant d’Osoyoos peut nuire aux femelles saumons gravides et à leurs œufs. leurs œufs.

Les chercheurs de l’USGS espèrent achever le projet sur les embâcles d’ici mars 2024. Le Conseil pourra s’appuyer sur le rapport final relatif à ces phénomènes pour déterminer s’il y a lieu d’envisager des solutions techniques pour prévenir les embâcles dans l’avenir.

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Vue de Landsat-8 du lac Osoyoos prise le 1er février 2021

Jeff Kart
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Jeff Kart is executive editor of the Shared Waters IJC newsletter and a contractor to the US Section of the International Joint Commission in Washington, D.C.