Le troisième rapport de l’évaluation triennale des progrès (ETP) réalisés pour améliorer la qualité de l'eau dans les Grands Lacs est maintenant disponible

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Rachel Wyatt
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Un rapport important de la Commission mixte internationale se présente sous le signe du trois cette année.

Trois années de travail par les gouvernements du Canada et des États-Unis et trois recommandations de la CMI sont abordées dans le troisième rapport triennal d’évaluation des progrès réalisés pour améliorer la qualité de l’eau des Grands Lacs de 2023, aussi appelé rapport de l’ETP.

Publié tous les trois ans, le rapport de l’ETP fait état de l’examen par la CMI des progrès réalisés par les gouvernements ou les Parties en vue d’atteindre les objectifs de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs. Le Plan d’action de 2023, publié dans le cadre d’une conférence de presse virtuelle bilingue et publique qui a eu lieu le 9 novembre, couvre les progrès réalisés de 2020 à 2022.

Comme pour les rapports de l’ETP précédents, le rapport de 2023 comprend des recommandations à l’intention des gouvernements pour s’attaquer aux problèmes de qualité de l’eau des Grands Lacs.

La Commission recommande que les Parties :

Veillent à ce que les organes de gouvernance des Premières Nations, des Métis et des tribus soient des partenaires actifs et de plein titre dans le processus d’examen aux termes de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs, cela afin de stimuler la participation et le leadership des Autochtones dans tout ce qui touche aux questions de qualité de l’eau dans les Grands Lacs.

La mobilisation des gouvernements tribaux, des Premières Nations et des Métis est essentielle à la mise en œuvre efficace de l’Accord. En vertu de l’Accord, à la suite de chaque rapport de l’ETP publié par la Commission, les Parties « procèdent à un examen du fonctionnement et de l’efficacité » de l’Accord. L’examen prévu offre l’occasion de mieux habiliter la mobilisation et le leadership des Autochtones sur les questions de qualité de l’eau des Grands Lacs. 

L’Accord précise que les Parties détermineront la portée et la nature de l’examen, en tenant compte des points de vue des gouvernements tribaux, des Premières Nations et des Métis. Pour faire entendre la voix des Autochtones, les Parties doivent collaborer avec les gouvernements autochtones en tant que partenaires actifs dans ce processus d’examen et dans tout processus futur visant à modifier l’Accord. Cela doit se faire d’une manière transparente et mutuellement convenue, de sorte que les voix autochtones participent selon leurs préférences.

 Accroître la résilience aux changements climatiques dans l’ensemble de la région : en adoptant des objectifs transparents pour l’ensemble du bassin, en appliquant des paramètres redditionnels de rendement et en cherchant à les atteindre en liaison avec les gouvernements locaux, régionaux et provinciaux, de même qu’avec les autorités régionales responsables des bassins hydrographiques et d’autres intervenants. 

Les Parties continuent de déterminer, d’évaluer et de prévoir les répercussions des changements climatiques sur la qualité de l’eau des Grands Lacs. Cependant, tous les ordres de gouvernement doivent mettre davantage l’accent sur l’adaptation et la résilience.  

La CMI recommande que, à mesure que les plans d’action et d’aménagement panlacustres sont mis à jour, les nouveaux plans comprennent des objectifs de résilience aux changements climatiques qui sont évolutifs et réalisables pour de multiples ordres de gouvernement. Bien que les Parties assurent un leadership crucial et fournissent une aide essentielle, la responsabilité de la planification des bassins versants et des activités de surveillance et de restauration des bassins versants et de la résilience côtière incombe aux gouvernements des États, des provinces et des municipalités. Les entités locales et régionales doivent être mieux en mesure de préparer et de mettre en œuvre des mesures de résilience climatique.

Appuyer l’élaboration d’un plan scientifique décennal pour les Grands Lacs et y participer activement.

En 2022, le Conseil consultatif scientifique des Grands Lacs de la CMI a publié sa Stratégie scientifique des Grands Lacs pour la prochaine décennie. Le rapport décrit six domaines prioritaires interreliés dans lesquels des investissements permettraient de combler les lacunes scientifiques et d’améliorer notre compréhension du fonctionnement du réseau des Grands Lacs et de la façon dont il peut réagir aux changements et aux interventions.

Le Conseil réunit des partenaires, y compris des représentants des gouvernements du Canada et des États-Unis, des Premières nations, des Métis et des tribus, du milieu universitaire et d’organisations non gouvernementales, pour définir la gestion, les structures de financement et de gouvernance nécessaires pour transformer la stratégie en un plan scientifique des Grands Lacs.

L’appui et la participation active des Parties à l’élaboration du plan sont essentiels pour assurer la faisabilité de cette initiative audacieuse et tournée vers l’avenir.

Les trois recommandations

Les trois recommandations du rapport de l’ETP de 2023 préconisent une plus grande collaboration à la gouvernance et aux enjeux de la qualité de l’eau des Grands Lacs, ainsi qu’un soutien à la science.

Un rôle pour tous

Les gouvernements décident si et dans quelle mesure ces recommandations seront mises en œuvre. La CMI est impatiente de voir des progrès continus dans la résolution des problèmes de qualité de l’eau des Grands Lacs. Bien que nos recommandations s’adressent aux Parties, nous demandons dans le rapport qu’un éventail d’entités gouvernementales et non gouvernementales participent à leur mise en œuvre. Tout le monde a un rôle à jouer dans la protection des Grands Lacs.  

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Rachel Wyatt
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Rachel Wyatt is the communications officer at the IJC’s Great Lakes Regional Office.