C’est au mois d’octobre que la Commission mixte internationale (CMI) a tenu sa réunion semestrielle d’automne, à Ottawa (Ontario), soulignant du même coup la reprise des réunions en personne depuis le début de la pandémie, en 2020.
Les réunions semestrielles alternent normalement entre Ottawa et Washington, où elles se déroulent au bureau de la section américaine de la CMI.
Elles sont l’occasion unique pour les commissaires d’échanger avec les membres des conseils et des comités binationaux de la CMI qui contrôlent et administrent les programmes relatifs à la qualité, au débit et aux niveaux des eaux le long de la frontière canado-américaine. Les membres des conseils se rencontrent ainsi tous les six mois pour soumettre leurs rapports d’étape aux commissaires et discuter des enjeux actuels et émergents.
Ces conseils, qui couvrent un vaste territoire, d’un océan à l’autre, vont du Conseil de contrôle du lac Osoyoos et du Conseil de la rivière Columbia et du lac Kootenay, dans l’Ouest, au Groupe d’étude international du lac Champlain et de la rivière Richelieu et au Conseil international du bassin de la rivière Sainte-Croix, dans l’Est.
Pendant leur séjour à Ottawa, les commissaires ont également rencontré l’ambassadeur américain David L. Cohen et participé à une réunion avec des représentants gouvernementaux. Ces rencontres illustrent l’importance, pour des organisations binationales, de maintenir un dialogue diplomatique d’envergure internationale quand des commissaires sont en visite dans l’autre pays. C’est ainsi que, cette fois-ci, les commissaires ont profité de l’occasion pour renseigner l’ambassadeur américain sur une série de questions d’actualité pour la CMI, ainsi que sur des enjeux émergents qui, un jour, pourraient nécessiter l’expertise unique de la CMI.
« Nous sommes vraiment très reconnaissants du soutien indéfectible que nous apportent tous nos partenaires et collègues des deux côtés de la frontière pour nous aider à nous acquitter de nos responsabilités envers toutes les eaux que nous nous partageons, » a déclaré le commissaire et président canadien, Pierre Béland, lors de la réception du mercredi soir. Cette dernière a d’ailleurs été prétexte à reconnaître un certain nombre de membres des conseils pour leurs réalisations et leur service.
Le commissaire Lickers, à gauche, au côté de Gayle Wood qui lui remet une gravure de l’artiste anishinaabe Mariah Alexander à titre de ses remerciements de ses années de service en tant que membre canadien du Conseil de la qualité de l’eau des Grands Lacs. Source : CMI
Les membres du Groupe d’étude international du lac Champlain et de la rivière Richelieu ont été reconnus lors de la réception de la réunion semestrielle. Le Groupe d’étude a terminé une étude quinquennale en 2022 et publié son rapport final. Source : CMI
La CMI profite de ce genre de réceptions officielles pour remercier les membres des conseils passés et actuels qui se consacrent à perpétuer la longue tradition de coopération entre le Canada et les États-Unis en vertu du Traité des eaux limitrophes de 1909.
« Nous respectons et apprécions profondément ce que la CMI a accompli et peut accomplir en tant qu’organisation », a déclaré le commissaire et président par intérim pour les États-Unis, Rob Sisson, lors de la réception.
« Toutefois, ces réalisations ne seraient pas possibles sans le dévouement de chacun de nos conseils, de leurs comités et de leurs groupes consultatifs. Ensemble, avec le personnel fantastique qui compose cette organisation, nous produisons les recommandations et les conseils scientifiques indépendants et impartiaux qui sont au cœur de notre mandat. »