La Journée mondiale de l’eau des Nations Unies, qui met l’accent sur l’importance de l’eau douce, a lieu tous les ans le 22 mars, depuis 1993. Le présent article présente la façon dont la Commission mixte internationale (CMI) mise sur la science, les partenariats avec les collectivités et la collaboration entre les deux pays pour aider efficacement les gouvernements à protéger les eaux partagées.
Le Canada et les États-Unis se partagent la plus longue frontière internationale au monde, une frontière dont 40 % est constituée d’eau. Or, la protection de ces eaux partagées par les deux pays est essentielle à la santé humaine, au maintien des normes économiques, sociales et environnementales de part et d’autre de la frontière, ainsi qu’au bien-être des générations à venir.
Aux termes du Traité des eaux limitrophes de 1909, la CMI a pour mission de prévenir ou de résoudre les différends concernant les eaux partagées par le Canada et les États-Unis. La Commission mixte internationale est un conseiller indépendant, binational et impartial des gouvernements du Canada et des États-Unis qui aide les deux pays à collaborer à la protection des eaux qu’ils se partagent.
Un rôle unique…
La CMI est investie de deux grandes responsabilités, soit approuver les projets qui ont une incidence sur les niveaux ou les débits d’eau le long de la frontière et recommander des solutions aux problèmes transfrontaliers, souvent complexes, à la demande des gouvernements. La CMI a également des responsabilités non moins importantes en vertu de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs, notamment en matière d’évaluation des progrès réalisés par les gouvernements au chapitre de la protection et du rétablissement de la qualité de l’eau. À la faveur de ses travaux, la CMI en est venue à adopter une approche davantage holistique des bassins versants, reconnaissant clairement les enjeux interconnectés susceptibles d’avoir une incidence sur les bassins versants que se partagent les deux pays.
Dans ses décisions et recommandations, la CMI tient compte des répercussions sur un large éventail de secteurs d’intérêt, comme l’assainissement des eaux et l’accès à l’eau potable, la navigation commerciale et de plaisance, la production d’énergie hydroélectrique, l’agriculture, l’industrie, les ressources halieutiques et fauniques, et les collectivités côtières.
Pour ce faire, la CMI compte sur l’expertise de plus de 15 conseils et comités binationaux. Ces conseils, qui sont les yeux et les oreilles de la CMI dans chaque bassin hydrographique, sont essentiels aux efforts locaux de protection et de surveillance. Certains supervisent l’application des plans de régularisation des débits d’eau, d’autres s’intéressent à la répartition des eaux entre les deux pays et d’autres enfin se concentrent sur des questions plus générales de gestion des bassins hydrographiques, notamment de qualité de l’eau. La CMI met aussi sur pied des conseils temporaires qu’elle charge de réaliser des études particulières à la demande des deux gouvernements.
Nos priorités
Les bassins hydrographiques du continent sont de plus en plus confrontés à des défis sans précédent. Les périodes de crue et d’étiage, exacerbées par les changements climatiques, la pollution et les espèces envahissantes sont autant de risques très réels pour nos eaux communes.
Conformément à son mandat et à ses responsabilités, la CMI a un rôle essentiel à jouer pour mobiliser les citoyens, les scientifiques, les peuples autochtones et d’autres secteurs d’intérêts dès qu’il s’agit de relever ces défis dans les bassins transfrontaliers. Au cours des 25 dernières années, les collectivités frontalières ont bénéficié de l’Initiative internationale sur les bassins hydrographiques de la CMI. Celle-ci consiste à appliquer une approche écosystémique qui favorise la participation des Autochtones, l’harmonisation des données et la mise en œuvre d’autres solutions adaptées aux défis locaux en matière d’eau.
De solides données scientifiques, la participation locale et la collaboration binationale ont été et continueront d’être essentielles à la CMI afin que celle-ci puisse continuer de recueillir les points de vue des uns et des autres pour résoudre les problèmes et trouver des solutions concrètes.
Quant à l’avenir, ce n’est qu’en continuant de miser sur la science, sur le partenariat des collectivités et sur la collaboration binationale que la CMI pourra continuer d’aider efficacement les gouvernements à protéger nos eaux partagées dans les années à venir.
Pour communiquer avec la CMI et faire connaître vos préoccupations, envoyez un courriel à commission@ijc.org et visitez notre site Web Accueil | Commission mixte internationale (ijc.org).
Enfin, pour en savoir plus sur la Journée mondiale de l’eau 2024, consultez le site unwater.org.