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Pause pour le Jour de la Terre : mesures que prend la CMI pour protéger l’environnement

Le 22 avril est le Jour de la Terre. Voilà l’occasion de réfléchir aux besoins de notre planète et aux mesures que prend la CMI pour prévenir et réparer les dégâts causés à l’environnement.

La CMI existe depuis plus de 100 ans, et elle a été mise sur pied en partie pour aider le Canada et les États-Unis à protéger les eaux qu’ils se partagent. Pour ce faire, la CMI conseille les gouvernements des deux pays sur la façon de remédier aux dommages anciens et de parer les nouvelles menaces.

L’article IV du Traité des eaux limitrophes de 1909, qui a créé la CMI, indique que « […] les eaux qui coupent la frontière ne seront d’aucun côté contaminées au préjudice des biens ou de la santé de l’autre côté ».

Pour aider les gouvernements à mettre ce principe en pratique, la CMI a mené de nombreuses études depuis sa création. En 1918, son rapport sur la pollution des eaux limitrophes, qui a couronné la plus grande étude sur la qualité de l’eau jamais menée jusque-là, décrit la qualité de l’eau comme étant « généralement chaotique, partout périlleuse et, dans certains cas, scandaleuse » [traduction].

Le Jour de la Terre (et tous les autres jours), il convient de célébrer les progrès importants réalisés depuis ce temps.

Une des plus récentes initiatives environnementales entreprises par la CMI pour l’application de l'Accord sur la qualité de l'eau dans les Grands Lacs est la Priorité écosystème du lac Érié (PELE), qui vise à aider les gouvernements et les citoyens à combattre la réapparition des efflorescences algales dans un des Grands Lacs les plus productifs sur le plan biologique. Le rapport de la PELE publié par la CMI en février présente de nouvelles connaissances scientifiques et formule des recommandations au Canada et aux États-Unis sur la façon de restaurer la qualité de l’eau du lac.

La CMI tient également compte de l’environnement lorsqu’elle examine l’exploitation des barrages qui influent sur les niveaux et les débits des eaux transfrontalières.

Par exemple, en 2001, la CMI a rendu une ordonnance qui prescrit la méthode de régularisation du niveau des eaux limitrophes du lac à la Pluie et du lac Namakan, qui longent la frontière entre l’Ontario, au Canada, et le Minnesota, aux États-Unis.

La courbe d’exploitation est en révision, tel que prévu par l’ordonnance. L’évaluation a produit 19 études, et la plupart d’entre elles traitent de valeurs environnementales, dont la restauration de l’habitat et la reproduction de l’esturgeon.


The St. Lawrence River from the Thousand Islands Bridge. Credit: Chris M. Morris.Le fleuve Saint-Laurent depuis le pont des Mille-Îles. Photo : Chris M. Morris.

La CMI prévoit bientôt remettre un rapport aux deux gouvernements fédéraux sur les niveaux et débits dans l’hydrosystème du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. L’objectif de la CMI est de pourvoir aux besoins actuels et futurs, dont celui d’avoir un environnement sain. L’été dernier, la CMI a tenu des audiences sur un nouveau plan qui redonnera au système des niveaux d’eau plus naturels, qui rétablira la santé des milieux humides et qui continuera de réduire de manière appréciable la fréquence des niveaux extrêmement hauts et extrêmement bas dans le lac Ontario.

Trouver le juste équilibre n’est pas toujours facile, mais le Traité des eaux limitrophes de 1909 aide les deux pays à servir leurs intérêts communs depuis plus de 100 ans.

Le Traité énonce des principes généraux, plutôt que des prescriptions détaillées, afin de prévenir et de résoudre les différends au sujet de l’utilisation des eaux que se partagent le Canada et les États-Unis, et de régler d’autres problèmes transfrontaliers. La CMI applique ces principes à des cas précis

Les recommandations et décisions de la CMI tiennent compte des nombreuses utilisations de l’eau, notamment pour l’approvisionnement en eau potable, la navigation commerciale, la production d’hydroélectricité, l’agriculture, les industries, la pêche et la navigation de plaisance, et pour l’agrément des terrains riverains.

Le Traité des eaux limitrophes de 1909 était clairement avant-gardiste à l’époque où il a été conclu, et il reste un instrument d’orientation pour le Jour de la Terre et tous les autres jours.

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