Plan d'étude du lac Champlain et de la rivière Richelieu

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Plan d'étude lac Champlain rivière RichelieuLa Commission mixte internationale remet aujourd’hui au Canada et aux États-Unis ses recommandations pour un plan d’étude des inondations dans le bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu.

La crue printanière de 2011 avait dépassé le niveau d’inondation dans le bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu durant 67 jours, endommageant près de 4 000 habitations et laissant des dégâts chiffrés à des dizaines de millions de dollars. À la demande des deux gouvernements, la Commission a créé le Groupe de travail international du plan d’étude du lac Champlain et de la rivière Richelieu, en mars 2012, pour qu’il rédige le plan en vue d’évaluer les causes et les effets des inondations dans la région, analyser les solutions et élaborer de possibles mesures structurelles et non structurelles d’atténuation des crues dans le bassin. Le Groupe de travail a défini trois options, à divers niveaux de financement.

Tenant compte des commentaires reçus aux audiences publiques et des commentaires écrits communiqués par les responsables municipaux et les parties prenantes, la Commission mixte internationale recommande que les gouvernements investissent dans un ensemble amélioré de modèles du bassin qui définira le cadre de l’évaluation la plus complète des mesures possibles contre les inondations, dont le coût projeté est de 14 millions de dollars sur cinq ans.

La commissaire Dereth Glance souligne que l’étude recommandée fera mieux comprendre les effets positifs et négatifs des solutions structurelles et non structurelles d’atténuation des crues et leurs incidences sur les ressources du bassin, l’environnement et les multiples utilisateurs de l’eau.

La Commission conseille aux gouvernements de créer un groupe d’étude binational, composé d’un nombre égal de représentants des deux pays, pour coordonner l’étude. Ce groupe établirait une consultation permanente avec les administrations locales et le public, et assurerait la présentation périodique des constatations.

Le commissaire Benoît Bouchard explique : « dans le choix de la solution à retenir pour le bien commun, une étude approfondie s’appuiera sur la mobilisation du public et la participation des autorités de tous ordres. Nous espérons que les gouvernements du Canada et des États-Unis donneront rapidement suite aux recommandations présentées dans notre plan d’étude ».

La Commission recommande aussi que les administrations locales règlementent l’occupation des plaines inondables pour tenir les nouveaux aménagements à l’écart des zones d’inondation et que les gouvernements renforcent la coordination transfrontalière pour la prévision des crues et l’organisation des préparatifs et des interventions en cas d’inondation. Vu le risque récurrent d’inondation dans la région, la Commission espère que les autorités publiques prendront rapidement des mesures.

La Commission avait déjà étudié la régularisation du lac Champlain et de la rivière Richelieu dans des rapports publiés en 1937 et en 1981.

La Commission mixte internationale a été créée en vertu du Traité des eaux limitrophes de 1909 pour aider les États-Unis et le Canada à prévenir et à résoudre les différends relatifs à l’utilisation des eaux qu’ils partagent. Elle s’occupe notamment d’étudier les demandes des projets qui ont une incidence sur les niveaux et les débits naturels des eaux limitrophes.

 

Personnes-ressources :

Bernard Beckhoff            Ottawa               613-947-1420     beckhoffb@ottawa.ijc.org

Frank Bevacqua              Washington        202-736-9024     bevacquaf@washington.ijc.org