L’Initiative internationale des bassins hydrographiques (IIBH), financée et dirigée par les gouvernements du Canada et des États-Unis, a été lancée en 1998. L’IIBH adopte une approche basée sur les bassins hydrographiques pour relever les défis transfrontaliers, notamment la protection de la qualité de l’eau et la gestion des niveaux et des débits. Une nouvelle brochure raconte l’histoire de l’IIBH.
L’IIBH découle d’un rapport publié en 1997 par la CMI, La CMI et le XXIe siècle. On avançait l’idée selon laquelle l’adoption d’une vision globale des problèmes de qualité et de quantité d’eau, et la fourniture d’outils techniques aux organismes locaux pouvaient aider à prévenir et à résoudre les enjeux locaux avant qu’ils ne deviennent des différends internationaux.
L’IIBH a-t-elle porté fruit? C’est pour répondre à cette question que la brochure a été élaborée. La brochure décrit en détail les études de cas de l’Initiative internationale des bassins hydrographiques. Elle est publiée en ligne, et des copies papier devraient être distribuées lors des réunions et d’autres événements dans les bassins concernés par l’IIBH. Nous espérons ainsi faire connaître l’IIBH et ses conseils.
Les conseils de l’IIBH sont formés d’un nombre égal de membres du Canada et des États-Unis. Ces membres sont issus d’organismes variés associés à des gouvernements, à des organisations non gouvernementales (ONG), à des industries, à des collectivités autochtones, à des établissements universitaires et au grand public.
Parmi ces conseils figure le Conseil international du bassin de la rivière Sainte-Croix qui, avec d’autres organismes, a aidé à parrainer des études visant à analyser la gestion des niveaux du lac et les conditions météorologiques de la région. Les résultats ont montré de manière scientifique que des circonstances naturelles, et non le retour des gaspareaux, étaient responsables du déclin de la population d’achigans. En avril 2013, l’accès des gaspareaux à l’ensemble du réseau fluvial a été rétabli par l’assemblée législative du Maine.
Le gaspareau joue un rôle crucial dans les réseaux trophiques et les cycles nutritifs des milieux d’eau douce, marins et terrestres du bassin de la rivière Sainte-Croix. Comme poisson-appât, il contribue à soutenir les pêches côtières et la pêche au homard.
Un autre conseil de l’IIBH est le Conseil international de la rivière Rouge, qui travaille à la mise au point d’un modèle régional de la qualité de l’eau pour suivre les apports en polluants.
Le modèle, appelé SPARROW, quantifie les charges en phosphore en plusieurs endroits clés des bassins hydrographiques des rivières Rouge et Assiniboine. On vise ainsi à aider les gouvernements à fixer les seuils cibles de réduction des charges en phosphore qui feront partie de la stratégie de gestion des éléments nutritifs à l’échelle du bassin et à améliorer la santé écologique de l’ensemble du bassin hydrographique.
Le Conseil du bassin du lac des Bois et de la rivière à la Pluie, plus récent membre de l’IIBH, est le premier à compter des sièges réservés aux membres des Premières Nations, des communautés métisses et des tribus, et un nombre égal de sièges est attribué aux membres issus d’organismes gouvernementaux et d’ONG. L’objectif est d’avoir une majorité de membres qui vivent dans le bassin ou qui sont liés de près à ce dernier. Le Conseil du bassin du lac des Bois et de la rivière à la Pluie est également soutenu par un groupe consultatif communautaire et un groupe consultatif de l’industrie.
Il ne s’agit là que de quelques exemples de réussites de l’IIBH et de ses conseils.
Pour en savoir plus, consultez la brochure affichée ici.
En soulignant le succès de l’IIBH, nous espérons montrer comment une participation locale plus forte peut appuyer les mesures que prendront les conseils de bassin actuels et futurs. Nous entendons sonder les autres conseils quant à leur intérêt pour les objectifs et les pratiques de l’IIBH.
