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Raisons d’éliminer des Grands Lacs les produits ignifuges nocifs

Fire Credit: Robert Couse-Baker

Par le Groupe de travail sur les problèmes hérités du passé Conseil de la qualité de l’eau des Grands Lacs de la CMI

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Photo : Robert Couse-Baker

Depuis les années 1970, les produits ignifuges, qui sont constitués de composés chimiques, ont été largement utilisés dans une vaste gamme de produits. Certains des premiers produits ignifuges qui étaient très toxiques ont été remplacés par des polybromodiphényléthers, ou PBDE. Cependant, les préoccupations en matière de santé humaine liées aux PBDE ont soulevé d’autres questions quant à la réglementation de ce type de substances chimiques.

Les PBDE sont présents dans les matériaux de construction, les produits électroniques, les meubles, les véhicules, les plastiques et les textiles. Certaines études ont suscité des inquiétudes quant aux répercussions négatives de ces composés dans l’environnement.

Afin d’évaluer dans quelle mesure les gouvernements et d’autres instances parviennent à gérer ce problème, le Conseil de la qualité de l’eau des Grands Lacs de la Commission mixte internationale (CMI) a demandé à son Groupe de travail sur les problèmes hérités du passé de faire enquête et de présenter un rapport au Conseil. Des consultants ont aussi participé à ces travaux.

Le Groupe de travail sur les problèmes hérités du passé s’intéresse aux aspects nocifs à long terme des activités humaines antérieures dans le réseau des Grands Lacs.

Les conclusions du rapport indiquent que tous les Grands Lacs contiennent des PBDE, mais à des concentrations variables : les lacs Érié et Ontario sont ceux où les concentrations sont les plus élevées. Bien que les gouvernements du Canada et des États-Unis aient demandé que l’on cesse progressivement de produire et d’importer certains PBDE, des produits contenant ces substances chimiques sont encore importés et largement présents dans le bassin des Grands Lacs.

Les PBDE sont des substances bioaccumulables, ce qui signifie que leur concentration augmente à mesure que l’on monte dans la chaîne alimentaire. De nombreuses études indiquent que l’exposition aux PBDE nuit aux espèces sauvages en causant une hausse des taux de mortalité et des malformations ainsi que des perturbations thyroïdiennes et métaboliques.

Les humains sont exposés aux PBDE tout au long de leur vie. Nous en ingérons lorsque nous mangeons de la viande, du poisson et des produits laitiers, et nous inhalons ceux qui sont dans la poussière à la maison et au travail, ou qui se dégagent des meubles, des produits électroniques et des textiles.

Le rapport, qui a été approuvé par le Conseil, fait actuellement l’objet d’un examen par la CMI; il devrait être diffusé sous peu. Surveillez la parution des prochains numéros de Connexion Grands Lacs dans lesquels vous trouverez plus de renseignements à ce sujet, notamment de possibles recommandations de la CMI à l’intention des gouvernements.

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Vue en hauteur du lac Érié. Photo : dwstucke    

     

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