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Rapport des conseils de la CMI sur les nouveaux niveaux d’eau faibles, moyens et élevés

Les travaux de la CMI sont guidés et appuyés par plus d'une vingtaine de conseils qui travaillent dans des bassins hydrographiques spécifiques le long de la frontière canado-américaine. Deux fois par an, un bon nombre de conseils comparaissent devant la CMI pour rendre compte des progrès, communiquer les conditions actuelles et prévues dans le bassin et signaler les sources de préoccupations actuelles ou nouvelles à la Commission. Lors de la réunion semestrielle du printemps de la CMI, qui s'est tenue du 15 au 18 avril à Washington D.C., les conseils ont rendu compte des nouveaux niveaux d’eau faibles, moyens et élevés. 

La persistance des bas niveaux dans les Grands Lacs d’amont va probablement continuer, d'après le Conseil international de contrôle du lac Supérieur, tandis que les collectivités dans les bassins des rivières Rouge et Souris se préparent à des inondations importantes.

Minot, N.D., was flooded by the Souris River in June 2011. Credit: U.S. Army Corps of Engineers/Clay Church.Minot, N.D., a été inondé par la rivière Souris en juin 2011. Photo : U.S. Army Corps of Engineers/Clay Church.

De nouveaux records de bas niveaux ont été atteints en janvier 2013 dans les Grands Lacs Michigan et Huron, qui en sont à leur 14e année consécutive de bas niveaux d'eau. Il s'agit de la période de bas niveau d'eau la plus longue à être enregistrée, laquelle est responsable de l'abaissement du niveau moyen à long terme des lacs.

Les bassins des rivières Rouge et Souris sont passés d'un extrême à l'autre, allant du déluge en 2011 à la sécheresse en 2012. Pour 2013, des accumulations record de neige, un hiver prolongé et l'impact inconnu des pluies printanières et estivales augmentent le risque d'inondations à venir. Todd Sando, membre d'un conseil, a rapporté que la limite de la crue centennale a maintenant doublé dans le bassin de la rivière Souris, alors que le bassin ne s'est pas encore remis de la dévastation causée par l'inondation de 2011. La Commission a accepté un Plan d'étude pour Souris et elle en délibérera et fournira des recommandations aux gouvernements dans un avenir proche.

Plus à l'est, le souvenir des eaux de crue élevées de 2011, qui ont duré plus de 60 jours, est encore frais à la mémoire des résidents du bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu. La Commission a accepté un rapport du Groupe de travail chargé d'élaborer un Plan d'étude, visant à approfondir l'évaluation d'options structurelles et non structurelles pour la gestion de l'eau dans le bassin transfrontalier partagé par le Vermont, New York et le Québec. La CMI va délibérer des conclusions et des recommandations du Groupe de travail avant de prodiguer des conseils aux gouvernements. 

Le premier Conseil international de bassin de la CMI est le Conseil international du bassin de la rivière Ste-Croix, qui a aidé à améliorer la compréhension du gaspareau indigène et à souligner l'importance de rétablir le gaspareau dans la rivière Ste-Croix. Une récente modification à la législation de l'État du Maine permet ainsi le retour des gaspareaux indigènes.

Si on permet aux gaspareaux de circuler librement le long de la rivière Ste-Croix, les scientifiques s'attendent à ce que la population passe de milliers de gaspareaux à des millions de gaspareaux. Photo : U.S. Fish and Wildlife Service.

La CMI a aussi mis sur pied le nouveau Conseil international du bassin du lac des Bois et de la rivière à la Pluie. Le nouveau Conseil amalgame le Conseil international de lutte contre la pollution et le Conseil international de contrôle et il se compose de membres provenant d’organismes fédéraux, étatiques et provinciaux, de Premières Nations et de collectivités d'amont et d'aval. Le Conseil est directement guidé par les opérations, les citoyens et les groupes consultatifs de l'industrie et il a un mandat géographiquement élargi pour mettre la CMI à jour sur la santé de l'écosystème aquatique à la grandeur du bassin.

Depuis 104 ans, le Canada et les États-Unis confient à la CMI le soin « d'examiner les faits et les circonstances des questions ou des différends particuliers qui lui sont soumis et d’en dresser rapport » en vertu du Traité relatif aux eaux limitrophes de 1909. Soutenue par des experts techniques et les connaissances locales, la CMI continue de rechercher des solutions consensuelles pour la qualité et la quantité des eaux binationales à l'échelle des bassins, dans le but de prodiguer des conseils aux gouvernements qui tiennent compte de tous les intérêts et du bien commun.

Voir aussi : La CMI accepte un plan amélioré pour régulariser les débits du lac Supérieur et recommande d'étudier le rétablissement du niveau des lacs Michigan et Huron

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