La Commission mixte internationale a désigné le renforcement du rôle des peuples autochtones dans la gouvernance collaborative comme étant une priorité stratégique au cours des prochaines années. À cette fin, les commissaires de la CMI se sont réunis pour la première fois le 23 octobre avec un cercle d’experts autochtones.
Ces experts vivent et travaillent dans la région transfrontalière que partagent le Canada, les États-Unis et de nombreuses nations autochtones.
La réunion s’est déroulée dans les bureaux de la CMI à Ottawa, sur le territoire non cédé des Anishinaabe et des Algonquins. La CMI reconnaît que la nation anishinaabe-algonquine continue d’assumer son rôle traditionnel d’intendance du bassin versant de la rivière des Outaouais et des terres environnantes.
En fin de compte, la CMI a l’intention de s’appuyer sur la collaboration avec les peuples autochtones pour maintenir du statu quo dans tous ses travaux dans les bassins hydrographiques transfrontaliers. Afin d’y parvenir, la Commission a invité des experts autochtones de divers milieux dans la région transfrontalière à constituer un cercle d’experts afin de discuter des façons de travailler avec les peuples autochtones dans le sens de la réciprocité et de l’avantage mutuel. La réunion d’octobre à Ottawa, qui a été la première rencontre en personne du genre, a marqué l’inauguration du Cercle d’experts.
« Je suis heureuse de voir que la Commission donne suite à l’intention de créer un tel groupe d’experts », a déclaré la commissaire canadienne, Sue Chiblow, membre de la Première Nation de Garden River. « La Commission peut apprendre beaucoup de ces experts d’expérience, dont certains ont passé leur carrière à souligner l’importance d’inclure les sciences, les visions du monde et les lois autochtones dans le processus décisionnel relatif à la gouvernance de l’eau. »
Pour sa part, Robert Gioia, commissaire de la section américaine, a ajouté : « C’était une excellente première rencontre entre les commissaires et le cercle d’experts. Il était important de nous montrer davantage à l’écoute lors de cette réunion afin d’apprendre des experts comment la CMI peut établir des partenariats durables, significatifs et mutuellement avantageux avec les peuples autochtones dans les bassins hydrographiques transfrontaliers. »
Le but de cette première réunion était de partager un repas, d’apprendre à se connaître et d’entamer une relation durable et mutuellement bénéfique. Parmi les sujets abordés, mentionnons le désir de la CMI d’élaborer, en collaboration, un cadre stratégique destiné à intégrer la science autochtone dans divers travaux de la CMI. Les membres du cercle ont également indiqué l’importance de comprendre la spiritualité autochtone et la cérémonie de l’eau et de leur réserver une place.
La CMI se réjouit de pouvoir bénéficier de l’expertise, des points de vue et des conseils du Cercle, tandis qu’elle continue d’élaborer son approche en matière de gestion collaborative des eaux transfrontalières en lien avec toutes les personnes et nations avec qui nous partageons les eaux transfrontalières.
Christina Chiasson is a policy analyst for the Canadian Section of the IJC in Ottawa, Ontario.