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Transport maritime dans les Grands Lacs et le Saint-Laurent : Comment en ai je profité dernièrement?

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On peut souvent les voir le long des rives des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent - des monstres aux couleurs vives se glissent silencieusement. Ils ont leur propre histoire et des réseaux d’admirateurs et sont même devenus une attraction touristique pour les villes riveraines. Mais qu’est-ce que les cargos commerciaux (navires océaniques et laquiers comme on les appelle affectueusement) apportent à notre région et à notre vie quotidienne?

Un nouveau rapport intitulé « Impacts économiques du transport maritime sur les Grands Lacs et le Saint-Laurent » permet de répondre à cette question.

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The Algoma Equinox. Photo : Sara Fox

L’analyse, menée par les experts-conseils en économie Martin Associates et supervisée par un comité directeur composé de représentants d’organismes publics et d’entreprises privées, décrit en détail les avantages économiques des activités de transport maritime le long de l’ensemble de la voie navigable binationale des Grands Lacs et du Saint-Laurent - le plus long réseau de navigation intérieure en profondeur au monde.  

Les chiffres sont impressionnants :

  • En 2017, plus de 230 millions de tonnes métriques de matières premières et de produits finis ont été transportées par bateau à destination et en provenance des ports par la voie navigable, qui comprend les Grands Lacs, la Voie maritime du Saint-Laurent et le Bas-Saint-Laurent. 
  • Ce fret international et intérieur valait plus de 77 milliards de dollars américains (100 milliards de dollars canadiens).
  • Le fret manutentionné dans les ports a soutenu une activité économique de 46 milliards de dollars américains (60 milliards de dollars canadiens) et 329 000 emplois directs, indirects et induits dans les huit États des Grands Lacs ainsi qu’en Ontario et au Québec. Les emplois directs sont ceux qui dépendent de l’activité portuaire; les emplois indirects sont ceux qui sont créés lorsque les entreprises participant à l’activité portuaire achètent des biens et des services. Les emplois induits sont ceux qui sont créés lorsque des personnes directement employées par les activités portuaires dépensent leur salaire dans la collectivité.
  • Les industries et les employés du secteur maritime ont grandement contribué à la santé, à l’éducation et à la prospérité générale de la société par leur contribution de 18 milliards de dollars américains (23 milliards de dollars canadiens) aux impôts fédéraux, provinciaux, étatiques et locaux.

Vous trouverez en ligne des renseignements précis sur les provinces canadiennes et les États américains. Une infographie aide également à résumer les résultats.

En creusant davantage

L’industrie maritime soutient non seulement des emplois directs sur les navires et le front de mer, comme les équipages de navires, les débardeurs, les employés des terminaux, les pilotes et les camionneurs, mais aussi des emplois directs dans les aciéries, les mines et d’autres installations qui dépendent de la cargaison livrée par les navires.

Ces emplois disparaîtraient probablement sans le système de navigation. L’emplacement des aciéries, des fonderies d’alumine et des mines dépendantes de minerai de fer, de sel et d’alumine à proximité des ports et des terminaux maritimes met en relief l’importance du réseau de transport pour fournir des matières premières à l’économie industrielle de la région.

Comme le dit Sean Donnelly, président-directeur général de la société sidérurgique ArcelorMittal Dofasco, « Plus de 185 navires acheminent chaque année 5,2 millions de tonnes métriques de minerai de fer et de charbon à nos quais de Hamilton afin de produire l’acier, sans compter les autres matières, comme des dalles d’acier et du fer blanc à étamage mince. »

« Il s’agit là pour nous d’une manière directe, rentable et durable d’acheminer ces énormes volumes de matières premières. Notre réussite dépend du succès de notre chaîne d’approvisionnement, qui comprend la Voie maritime du Saint-Laurent et les opérateurs de navires qui transportent nos matières. »

Le fait que les navires transportent ces marchandises de façon rentable, sécuritaire et durable améliore la compétitivité mondiale des industries de la région et a une incidence directe sur ceux qui vivent ici.

Des études antérieures ont montré que les navires constituent le moyen le plus économe en carburant pour transporter des marchandises et qu’un seul navire aux dimensions de la Voie maritime peut transporter jusqu’à 963 camions en une seule charge. Par conséquent, l’utilisation du transport maritime réduit considérablement la congestion routière et les émissions de carbone. Une étude du Research and Traffic Group a révélé que le transport ferroviaire émettrait 19 % et que les camions émettraient 533 % plus de gaz à effet de serre par tonne métrique/kilomètre de marchandises si ces modes transportaient le même fret sur la même distance que la flotte des Grands Lacs et de la Voie maritime.

Les navires transportent des denrées de base

Ce plus récent rapport économique fait état du volume et de l’étendue des cargaisons transportées sur la voie navigable binationale. Ces cargaisons deviennent les produits de base de la vie quotidienne : la nourriture que consomment nos familles; le sel qui dégivre nos routes; la pierre, le ciment et les autres matériaux qui deviennent nos bâtiments, nos usines, nos routes et nos ponts; l’acier et l’aluminium qui deviennent nos véhicules et nos avions; et l’énergie qui alimente nos maisons et nos bureaux.

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• Source : Impacts économiques du transport maritime sur les Grands Lacs et le Saint Laurent, Martin Associates, 2018.

 

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