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Un nouvel institut rapproche les disciplines et les universités autour des Grands Lacs

La University of Michigan a mis sur pied le Cooperative Institute for Great Lakes Research (CIGLR), un nouvel institut qui intègre les sciences sociales, le génie et l’architecture de paysage aux travaux de recherche en sciences naturelles ayant cours dans les Grands Lacs.

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Au moyen d’une subvention de cinq ans, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) américaine soutient un institut de recherche à la University of Michigan et un consortium régional binational couvrant les cinq Grands Lacs. Les travaux du CIGLR sont menés en partenariat avec le Great Lakes Environmental Research Laboratory (GLERL) de la NOAA, à Ann Arbor, qui abrite le personnel du CIGLR. L’institut de recherche est l’un des 16 instituts de coopération de la NOAA aux États-Unis qui établissent des liens entre les universités et les laboratoires de recherche de la NOAA pour rehausser les capacités de cette dernière en matière de recherche. Les Grands Lacs sont trop vastes et les problèmes, trop complexes pour une seule université. Le consortium régional du CIGLR élargit le bassin d’experts, les capacités de recherche et la portée géographique des programmes de recherche sur les Grands Lacs de la NOAA. Plus de 200 chercheurs principaux dans les universités partenaires mettent en commun leurs compétences intellectuelles et leurs capacités de recherche. Mentionnons, entre autres, dix stations expérimentales, une flotte de 12 navires de recherche, plus d’une douzaine de laboratoires techniques et de laboratoires de conception, un réseau bien coordonné de 38 stations d’amarrage, de plateformes mobiles et de systèmes de télédétection, ainsi que des laboratoires aux spécialités diverses : génomique, système d’information géographique (SIG), calcul de haute performance et analyses physico-chimiques. Les membres du consortium sont des universités, des entreprises, des organismes non gouvernementaux, des programmes de la NOAA, des centres gouvernementaux et des commissions nationales et internationales, dont la Commission mixte internationale (CMI). Les principales universités partenaires sont la Central Michigan University, la Cornell University, la Grand Valley State University, la Michigan State University, l’Ohio State University, la University of Michigan, la University of Minnesota-Duluth, l’Université de Windsor et la University of Wisconsin-Milwaukee.

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Le consortium régional du CIGLR est composé de neuf universités partenaires, 25 universités associées, cinq partenaires du secteur privé et de nombreux programmes et initiatives de soutien en lien avec la NOAA, dont la CMI, et couvre l’ensemble des Grands Lacs.

Le nouvel institut succède au Cooperative Institute for Limnology and Ecosystems Research (CILER), une collaboration entre la University of Michigan et le GLERL, financé par la NOAA et démarré en 1989. Le changement de nom reflète l’élargissement de la portée des recherches de l’institut, qui se concentrait à l’origine sur les sciences naturelles et qui comprend désormais des travaux interdisciplinaires intégrant les sciences sociales, le génie et l’architecture de paysage. Le CIGLR met davantage l’accent sur la conception conjointe de programmes de recherche, en forgeant des partenariats entre les scientifiques et les utilisateurs des données de recherche, qui travailleront côte à côte pour cerner les questions d’origine et établir les priorités quant aux produits nécessaires à la résolution de problèmes. Grâce à ses partenariats avec des entreprises de développement technologique, le secteur industriel des Grands Lacs, des organismes non gouvernementaux et d’autres organismes comme la CMI, le nouvel institut permettra d’accélérer la transition entre les travaux de recherche de la NOAA et leur mise en pratique dans la société.

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Des bouées de surveillance de la qualité de l’eau dans l’ouest du lac Érié mesurent l’oxygénation en temps réel; les modèles de prévisions d’hypoxie reposent sur ces données. Tom Johengen (sur la photo), chercheur au CIGLR, effectue l’entretien mensuel des détecteurs. Photo : Heather Miller

Près de la moitié des chercheurs du consortium régional sont des scientifiques du domaine social ou technique. Le CIGLR a récemment embauché deux spécialistes en sciences sociales pour travailler au sein de l’institut de recherche, en se concentrant sur la mobilisation des parties prenantes et sur les aspects humains des problèmes de qualité de l’eau des Grands Lacs, comme la prolifération d’algues nuisibles et l’appauvrissement en oxygène (hypoxie). Ces spécialistes travaillent de concert avec des spécialistes des sciences physiques pour inclure les gestionnaires du traitement de l’eau dans la conception et la mise en œuvre d’un système de prévisions d’hypoxie pour le lac Érié, qui permettra de prévoir les variations de qualité de l’eau potable. Parallèlement aux travaux interdisciplinaires et collaboratifs du CIGLR, le programme ECO de l’institut favorise le transfert des connaissances et de la recherche sur les Grands Lacs vers la science appliquée. Les objectifs du programme sont les suivants :

  • Mobilisation – Soutenir la prise de décisions éclairées en conseillant les décideurs à l’échelle locale, régionale et fédérale au sujet de l’importance des fonctions écologiques des Grands Lacs
  • Formation professionnelle – Faire la promotion d’une main-d’œuvre qualifiée et diversifiée au moyen de formations professionnelles pour les étudiants de premier cycle, de cycles supérieurs et au postdoctorat, qui constitueront la prochaine génération de scientifiques des Grands Lacs et de la NOAA
  • Rayonnement et communications – Encourager la littératie environnementale en communiquant la valeur, l’importance et l’utilité des recherches de la NOAA sur les Grands Lacs auprès de la population

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Mary Ogdahl est gestionnaire de programme au CIGLR à la University of Michigan, à Ann Arbor.

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Le CIGLR collabore avec le GLERL et d’autres partenaires pour prédire l’intensité et le déplacement de la prolifération d’algues nuisibles (PAN) dans l’ouest du lac Érié. Ces algues représentent une menace pour la qualité de l’eau potable. Photo : NOAA  

 

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