La Commission mixte internationale recommande des mesures pour les activités d'assainissement de la rivière St. Marys

Date

Date de parution: 18 février 1999 Personnes ressourse: Jennifer Day Windsor, ON (519) 257-6733   Bruce Kirschner Windsor, ON (519) 257-6710

 

La Commission mixte internationale recommande des mesures pour les activités d'assainissement de la rivière St. Marys

La Commission mixte internationale (CMI) présente les conclusions et recommandations de son bilan des activités des gouvernementaux fédéraux, et de ceux des États et provinces en vue de l'assainissement de la rivière St. Marys. Le bilan fait état des réussites, des progrès récents et des possibilités de surmonter les obstacles dans les efforts de remise en état et de protection de la rivière dans le cadre du Plan d'action correctrice (PAC), ou plan d'assainissement, binational.

Le bilan des progrès, qui est une évaluation des mesures en cours par les gouvernements concernés, ne doit pas être considéré comme une vérification environnementale des conditions actuelles dans la rivière St. Marys. Le ministère de l'Environnement de l'Ontario et Environnement Canada ont la responsabilité première de gérer les activités conjointes du PAC de la rivière St. Marys. Cette responsabilité a été confirmée par le document-un cadre à quatre organismes des rôles et des responsabilités pour la mise en oeuvre des plans d'assainissement des rivières Détroit, St. Clair et St. Marys. Pour M. Tom Baldini, président américain de la CMI, la signature du document par les quatre organismes donne aux activités de mise en oeuvre du PAC pour le SP de la rivière St. Marys un nouvel essor.

La CMI considère que la section du document-cadre traitant du leadership est un de ses plus importants éléments. On y trouve parmi les mesures nécessaires promises :

 

  • la démonstration du leadership par le biais de la visibilité;
  • des pouvoirs conférés au leadership local;
  • la reconnaissance des réussites;
  • la recherche active de solutions aux problèmes;
  • une aide dans la définition des lacunes et besoins de recherches; et
  • la facilitation du transfert d' information et de méthodologies.

Parmi les réussites remarquables dans le secteur préoccupant de la rivière St. Marys notées par la CMI :

 

  • Sault Ste. Marie (Michigan) a entrepris un projet en cinq étapes et échelonné sur 25 ans visant à corriger les déversoirs d'orage. Cette initiative a été appuyée par des prêts à faible taux d'intérêt du State Revolving Loan Fund.
  • La compagnie Aciers Algoma inc., de Sault Ste. Marie (Ont.), a terminé la construction d'une usine de filtration d'un coût d'environ 20 millions de dollars canadiens, qui a permis de réduire les rejets quotidiens de phénols, qui étaient d'environ 551 livres (250 kg) aux environs de 1990, à environ 2,2 lb (1 kg).
  • La compagnie St. Marys Paper Company a mis en place en 1995 une installation de traitement secondaire qui a réduit de 70 % la demande biologique en oxygène et les solides en suspension de l'usine.
  • Dans le courant de 1999, l'Environmental Protection Agency des États-Unis supervisera les mesures de restauration du site Superfund de Cannelton Industries Superfund.
  • Pour l'Ontario, des projets de remise en état et d'amélioration d'habitats ont été mis en oeuvre ou sont prévus. Il s'agit entre autres de restauration d'aires de fraye du doré jaune, de projets d'habitats de rapides et de restauration de milieux humides.
  • La Lake Superior State University, grâce à un financement fourni par le Département de la qualité de l'environnement du Michigan et l'Environmental Protection Agency des États-Unis, fournit un support logistique accru au Conseil consultatif binational de la rivière St. Marys.

Parmi les obstacles à la remise en état rapide de la rivière St. Marys notés par la CMI :

 

  • Il y a place à améliorer la coordination entre organismes.
  • Les populations locales et les travaux de restauration tireraient profit d'une meilleure consultation de la part des organismes.
  • Il faut exercer davantage de surveillance des conditions environnementales pour accroître la capacité des organismes à détecter les mesures correctrices qui ont été réalisées par les deux principales industries et villes.
  • Des activités ciblées de vulgarisation sont nécessaires pour mieux communiquer avec les collectivités autochtones des États-Unis et les Premières Nations.

La CMI est heureuse de souligner les progrès réalisés depuis le début du bilan. Les mesures prises par les organismes depuis la signature du cadre ?? font clairement la preuve de leur désir de s'acquitter des exigences de l'Accord sur la qualité de l'eau dans les Grands Lacs (Accord).

Les États-Unis et le Canada, en collaboration avec les gouvernements des États et des provinces, ont convenu en 1987, dans un protocole à l'Accord, d'élaborer et de mettre en oeuvre des plans d'action correctrice (PAC), qui procèdent d'une démarche systématique englobant la totalité de l'écosystème afin de restaurer et de protéger les utilisations dans leurs SP respectifs. Il y a actuellement 42 SP dans le bassin des Grands Lacs.

En vertu du Traité relatif aux eaux limitrophes de 1909, les États-Unis et le Canada ont créé la Commission mixte internationale, reconnaissant que chacun des deux pays subit les effets des activités de l'autre dans les réseaux lacustres et fluviaux le long de la frontière. L'objectif premier de la CMI est de prévenir et régler les différends qui pourraient survenir quant à ces eaux partagées. Aux termes du Protocole de 1987, la CMI doit revoir les PAC à chacun des trois stades d'élaboration et faire rapport à ce sujet. La CMI a lancé le processus de bilan pour examiner les progrès réalisés dans des SP ou eaux lacustres libres donnés. Le secteur préoccupant de la rivière St. Marys fait l'objet du deuxième de ces bilans. Le texte complet du bilan pour le SP de la rivière St. Marys est disponible sur le site Web de la CMI, à l'adressewww.ijc.org/php/publications/html/stmarys/status.html(.)