Établissement des futures priorités de l’Initiative internationale sur les bassins hydrographiques

Que vous envisagiez d’entreprendre des travaux à domicile ou de déterminer où passe votre argent, il est bon de se fixer des priorités. C’est précisément ce qu’a fait la CMI, puisque les membres du personnel et les commissaires cherchent à déterminer les besoins de la Commission pour les années à venir et à voir comment dépenser l’argent le plus efficacement possible.

En ce qui concerne l’Initiative internationale sur les bassins hydrographiques de la CMI, ou l’IIBH, l’horizon de planification est habituellement de cinq ans, moyennant des ajustements et des mises à jour périodiques pour tenir compte des nouveaux enjeux, des priorités à l’échelle de la Commission ou des conditions changeantes dans la région transfrontalière.

Une partie de la planification de la CMI dans le cas du programme IIBH consiste à poursuivre ce qui se fait déjà. Au cours de la dernière décennie, la CMI a participé à l’harmonisation des données entre le Canada et les États-Unis, données qui ont été recueillies à l’origine à l’aide de mesures différentes. Ces données harmonisées permettent aux décideurs et aux organismes de fonder leurs décisions sur la prise en compte de tout le bassin hydrographique, comme dans le cas des Grands Lacs, de la rivière Souris ou de la rivière Sainte-Croix. L’harmonisation des données transfrontalières est maintenant terminée, et la CMI réoriente ses efforts pour travailler avec les organismes fédéraux au Canada et aux États-Unis afin de maintenir cette information à jour et disponible.

La CMI va continuer d’appuyer le modèle SPARROW (pour SPAtially Referenced Regressions On Watershed attributes), qui est un cas particulier d’utilisation de ce genre de données, dans les bassins hydrographiques transfrontaliers. Le modèle SPARROW peut être utilisé pour déterminer en quel point un excès d’éléments nutritifs pénètre dans un cours d’eau. Il constitue donc un outil utile pour réduire la pollution. La modélisation a déjà été effectuée à l’aide des données de 2002 sur le bassin hydrographique de la rivière Rouge et des Grands Lacs, et des plans sont en place pour mettre à jour ces efforts de modélisation à l’aide de données plus récentes.

Étant donné les phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes qui frappent les régions transfrontalières, la CMI poursuit également son travail d’évaluation des changements climatiques par l’entremise de l’initiative IIBH. Un projet pilote portant sur l’incidence possible des changements climatiques sur la rivière Sainte-Croix et les travaux du Conseil du bassin de la rivière Sainte-Croix de la CMI a été achevé en 2018, et un effort est en cours pour examiner le travail du Conseil du bassin du lac des Bois et de la rivière à la Pluie et de la région. Au cours des prochaines années, la CMI prévoit de terminer ces études sur le climat pour tous ses conseils d’administration dans l’ensemble des zones transfrontalières.

La CMI est par ailleurs en train de dresser la liste des anciens projets de l’IIBH et de leurs résultats, cela pour la rendre accessible et consultable sur le site Web de la CMI. De plus, la Commission élabore de nouvelles normes en matière de diffusion des résultats des projets financés par l’Institut. Enfin, le programme fait l’objet d’ajustements en arrière-plan pour le rendre plus efficace et apte à permettre de relever les défis auxquels la région devra faire face dans l’avenir, comme l’impact des changements climatiques sur le débit d’eau ou les nouvelles espèces envahissantes.

L’objectif fixé pour le programme IIBH a toujours été d’aborder et de contribuer à résoudre les problèmes auxquels font face les régions transfrontalières, sous l’égide des collectivités locales, et avant que ceux-ci ne se transforment en graves problèmes internationaux. De nos jours, comme à l’époque où le programme a été lancé il y a plus d’une décennie, il demeure important de veiller à ce que la CMI soit prête à faire face à des conditions en constante évolution.